Notre-Dame de Paris, entre histoire et renouveau
21 janvier 2023
Les 15 et 16 avril 2019, pendant près de 15 heures, la cathédrale Notre-Dame de Paris s’est déchirée sous les flammes d’un feu observé par le monde entier. Trois ans et demi plus tard, la reconstruction se poursuit et devrait s’achever en théorie en 2024, peut-être le 8 décembre, selon le général Jean-Louis Georgelin, président de l'Établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Un site Internet, des pages sur les réseaux sociaux, une chaîne Youtube et même un magazine nous permettent de suivre l’évolution du chantier.  Construite au XIIe siècle, Notre-Dame de Paris est l’un des édifices les plus connus, visités et aimés à travers le monde. Son histoire est intimement liée à celle de la France et de Paris qui est, depuis l’avènement de Clovis et son baptême en  496 ou 498 selon les historiens, la capitale chrétienne du royaume des Francs. La première pierre de la cathédrale est posée en 1163 par l’évêque Maurice de Sully qui engage alors un chantier hors du commun pour l’avènement d’un nouvel art religieux qu’on appellera à partir du XVIe siècle, « art gothique ». Si l’architecte est resté anonyme, les dimensions du bâtiment marquent, quant à elles, les esprits : 127 mètres de long, 40 mètres de large et 33 mètres de hauteur. Jusqu’au milieu du XIIIe siècle, la cathédrale est le plus vaste monument religieux du monde occidental. Aujourd’hui, c’est la cathédrale d’Amiens qui a la plus vaste surface en France avec ses 7 700 m2 pour une longueur de 146 m.  En 1991, Notre-Dame de Paris, monument le plus exploré de France en 2018 (dernière année où elle était ouverte au public) avec quelque 13 millions de visiteurs par an, est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Elle possède alors en ses murs l’un des plus grands orgues de France (avec celui de Saint-Eustache à Paris) qui compte cinq claviers et près de 8 000 tuyaux pouvant atteindre jusqu’à dix mètres de haut. Avec d’autres trésors parmi lesquels la Couronne d'épines du Christ et d'autres reliques de sa Passion, ce magnifique instrument a été miraculeusement sauvé lors de l’incendie. Pas entièrement indemne, il est actuellement en cours de réfection dans des ateliers et des manufactures de l’Hérault, du Vaucluse et de la Corrèze qui ont pris en charge la restauration des tuyaux et des sommiers. À l’exemple de chirurgiens, de docteurs ou d’infirmiers qui s’affaireraient sur le corps d’un grand brûlé, ce sont des centaines de professionnels qui pansent chaque jour les plaies de Notre-Dame. Au milieu d’une gigantesque forêt d’échafaudages, ouvriers, compagnons, restaurateurs, ferronniers, tailleurs de pierres ou encore chimistes travaillent avec passion pour reconstruire l’un des plus beaux édifices de France à l’identique. Un chantier qui passionne les Parisiens mais aussi des dizaines de milliers d’autres amateurs d’art ou de culture qui habitent parfois à des milliers de kilomètres du point zéro des routes de France. Grâce aux vidéos partagées sur Youtube ou aux magnifiques images accompagnées de récits précis postés sur les réseaux sociaux, le chantier n’a plus de secrets pour qui veut bien s’y intéresser. Ce sont par exemple plus de 11 000 personnes sur Instagram et plus de 14 000 sur Facebook qui suivent les publications pluri-hebdomadaires du chantier ; parmi lesquelles Martine, très admirative qui commente sur Facebook : « Félicitations à tous les artisans qui travaillent sur ce chantier, vous êtes l'âme de l'art. C'est splendide ! » ; ou Yves qui l’est tout autant : « Merci de nous faire renaître Notre-Dame de Paris. Bravo pour vos réalisations et la présentation de cette restauration. »  Les 17 et 18 septembre dernier, pour les Journées européennes du patrimoine, plus de 21 000 visiteurs ont pu rencontrer les acteurs de la restauration de Notre-Dame dans le Village du chantier installé pour l’occasion et pour la deuxième année sur le parvis de l’édifice. L’Établissement public en charge de la restauration de la cathédrale a alors annoncé le démarrage des travaux de reconstruction de la flèche, des voûtes et des charpentes de la nef, du chœur et du transept. « Nous sommes pleinement en route vers la réouverture de la cathédrale en 2024 », avait ainsi déclaré le Général Georgelin.

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