Le bouddhisme

Le bouddhisme, introduction

Le bouddhisme comptait en 2005 entre 230 millions à 500 millions d'adeptes[1].

Bouddha, son culte, sa doctrine[2].

Le bouddhisme a pour fondateur un homme, Bouddha, né vers l'an 550 avant Jésus-Christ dans le bassin du Gange, en Inde.

Après sa mort, vers l'an 480 avant Jésus-Christ, le culte de Bouddha (bouddhisme) s'est très rapidement répandu en Inde. Il s'est répandu en Chine à partir de l'ère chrétienne, puis dans les pays voisins.

Sa doctrine s'inspire de l'hindouisme dont il partage la croyance dans les renaissances successives.

Bouddha pense que la réalité est souffrance et insatisfaction ; l'origine de la souffrance est le désir ; la cessation de la souffrance est possible (par l'extinction du désir).

L'idéal du saint est l'arrêt de la douleur, obtenu par un entraînement psychique conduisant, dès ce monde, à une première forme d'Extinction, le nirvana.

Bouddha est non seulement un saint parvenu à l'Extinction totale, il est aussi un Eveillé. L'Eveil est difficile à obtenir, il est réservé au sexe masculin et nécessite la pratique des dix extrêmes de vertus (don, pratique morale, abnégation, intelligence, énergie, patience, vérité, détermination, bienveillance, imperturbabilité).

Les Bodhisattva sont en chemin, les Bouddha sont arrivés au but.

Au début de l'ère chrétienne, la doctrine de l'Eveil a été développée par le « grand véhicule (mahayana) » (qui désigne alors le Bouddhisme primitif comme voie inférieure, « petit véhicule ». La piété populaire s'adresse aux Bodhisattva et aux Bouddha pour demander grâce et compassion. L'idéal de sainteté est orienté vers le salut des autres.

Quelques siècles après, la doctrine du Tantra prolongea la méditation sur la vacuité des choses ; en insistant sur le caractère illusoire du monde, on en arriva à minimiser la morale et à autoriser la magie. Le yoga tantrique est un yoga ésotérique, magique et souvent érotique. Le bouddhisme tantrique a été accueilli au Bengale et au Tibet au VIII° siècle.

On ne peut pas être à la fois bouddhiste et chrétien.

- La foi biblique en Dieu créateur s'oppose à la croyance en la vacuité du monde.

- L'Alliance au Sinaï a proscrit l'attitude magique.

- La révélation évangélique invite à ne pas fuir la souffrance par l'extinction mais à lui donner un sens nouveau, dans l'amour du Christ.

- La grâce obtenue par les prières aux Buddha ou aux Bodhisattva n'est pas la grâce chrétienne : elle est orientée vers l'Extinction (nirvana) et non pas vers la vie éternelle et la communion d'amour entre les personnes.

Cependant, le dialogue et certains rapprochements sont possibles.

- Certains enseignements moraux bouddhistes sont proches de la révélation biblique (on parlera de loi naturelle).

- Les dix vertus des Bodhisattva peuvent donner une idée des vertus et mérites du Christ et de la Vierge Marie.

- L'attitude de confiance inspirée par les Boddhisvattva peut aider les bouddhistes à découvrir ce qu'est la confiance chrétienne et le don du Christ.


[1] www.adherents.com/payday-loans/

[2] Cf. Article "Bouddhisme", dans Encyclopedia universalis, France S.A, Paris 2011, p. 412-443


Introduction par Françoise Breynaert