La mère du Rédempteur coopère à notre vie divine (Jean Paul II)

La mère du Rédempteur coopère à notre vie divine (Jean Paul II)

La lettre encyclique de Jean Paul II, Redemptoris Mater déploie la richesse du concile Vatican II à propos de la participation ou coopération de Marie à l'œuvre de la Rédemption. Voici quelques extraits significatifs.

Abréviations :

RM : Jean Paul II, La mère du Rédempteur, Redemptoris Mater.

LG : Vatican II, Constitution dogmatique sur l'Eglise Lumen gentium.

« Selon la Tradition, le Concile n'hésite pas à appeler Marie Mère du Christ et Mère des hommes: en effet, elle est, comme descendante d'Adam, réunie à l'ensemble de l'humanité..., bien mieux, elle est vraiment Mère des membres [du Christ]... ayant coopéré par sa charité à la naissance dans l'Eglise des fidèles (LG 54 et 53).

Cette nouvelle maternité de Marie, établie dans la foi, est un fruit de l'amour nouveau qui s'approfondit en elle définitivement au pied de la Croix, par sa participation à l'amour rédempteur du Fils. » (RM 23)

« Dans le Magnificat, [L'Eglise] voit écrasé jusqu'à la racine le péché situé au début de l'histoire terrestre de l'homme et de la femme, le péché d'incrédulité et du peu de foi envers Dieu. Contre le soupçon que le père du mensonge a fait naître dans le cœur d'Eve, la première femme, Marie, que la tradition a l'habitude d'appeler la nouvelle Eve, la vraie mère des vivants, proclame avec force la vérité non voilée sur Dieu, le Dieu saint et tout-puissant qui, depuis le commencement, est la source de tout don, celui qui a fait des merveilles. [...]

En puisant dans le cœur de Marie, dans la profondeur de sa foi exprimée par les paroles du Magnificat, l'Eglise prend toujours mieux conscience de ceci: on ne peut séparer la vérité sur Dieu qui sauve, sur Dieu qui est source de tout don, de la manifestation de son amour préférentiel pour les pauvres et les humbles, amour qui, chanté dans le Magnificat, se trouve ensuite exprimé dans les paroles et les actions de Jésus. » (RM 37)

« Comme je l'ai déjà dit, Marie avançait dans son pèlerinage de foi, et dans ce pèlerinage jusqu'au pied de la Croix s'est réalisée en même temps sa coopération maternelle à toute la mission du Sauveur, par ses actions et ses souffrances.

Au long du chemin de cette collaboration à l'œuvre de son Fils Rédempteur, la maternité même de Marie connaissait une transformation singulière, s'imprégnant toujours davantage de charité ardente envers tous ceux auxquels s'adressait la mission du Christ. Par cette ardente charité, qui visait, en union avec le Christ, à ce que soit rendue aux âmes la vie surnaturelle (LG 61), Marie entrait d'une manière tout à fait personnelle dans la médiation unique entre Dieu et les hommes, qui est la médiation de l'homme Jésus Christ.

Si elle a été elle-même la première à faire l'expérience des effets surnaturels de cette unique médiation -déjà, à l'Annonciation, elle avait été saluée comme pleine de grâce-, il faut dire que par cette plénitude de grâce et de vie surnaturelle elle était particulièrement prédisposée à la coopération avec le Christ, médiateur unique du salut de l'humanité. Et cette coopération, c'est précisément sa médiation subordonnée à la médiation du Christ. » (RM 39)

« Le Rédempteur confie sa Mère au disciple, et en même temps il la lui donne comme mère. [...] L'offrande de soi est la réponse à l'amour d'une personne, et en particulier à l'amour de la mère.

La Mère du Rédempteur «prend soin des frères de son Fils» (LG 62), «à la naissance et à l'éducation desquels elle apporte sa coopération» (LG 63) à la mesure du don qui est propre à chacun de par la puissance de l'Esprit du Christ. Ainsi également s'exerce la maternité selon l'Esprit, qui est devenue le rôle de Marie au pied de la Croix et au Cénacle.» (RM 45)

« Nous croyons que la très Mère de Dieu, nouvelle Eve, Mère de l'Eglise, continue au ciel son rôle maternel à l'égard des membres du Christ, en coopérant à la naissance et au développement de la vie divine dans les âmes des rachetés. »*(RM 47).

« L'Eglise est appelée non seulement à se souvenir de tout ce qui, dans son passé, témoigne de la toute spéciale coopération maternelle de la Mère de Dieu à l'œuvre du salut dans le Christ Seigneur, mais aussi à préparer pour l'avenir, en ce qui la concerne, les voies de cette coopération. » (RM 49)


*Paul VI, Le Credo du peuple de Dieu (30 juin 1968), n° 15. AAS 60 (1968), pp. 438-439.


Extraits de in de sa transfigurat..." class="definition_texte">Jean Paul II, Lettre encyclique Redemptoris Mater

Extraits par F. Breynaert