L’importance de Marie dans les exorcismes

L’importance de Marie dans les exorcismes

Rappels bibliques.

- Le récit de l'Annonciation (Lc 1, 26-38) montre la foi et le consentement de Marie, et le concile Vatican II commente avec les pères de l'Eglise : « De même qu'une femme avait contribué à donner la mort [Eve], une femme [Marie] contribue à donner la vie » (Lumen gentium 56).

- Le Magnificat de Marie (Lc 1, 46-55) est une prière à la fois humble et victorieuse, jubilante et reconnaissante.

- Le récit de la Passion selon saint Jean (Jn 12-19) montre que Jésus est glorifié par sa croix : les voies de Dieu ne sont pas nos voies, encore moins celles de Satan qui suggérait à Jésus : « Je te donnerai la gloire de ces royaumes... si tu m'adores » (Lc 4, 6-7). Marie est debout au pied de la croix c'est-à-dire est debout dans la foi, elle adhère aux voies de Dieu.

- A la lumière des , la lecture mariale de textes tels que Genèse 3, 15 et Apocalypse 12 situent d'emblée Marie comme adversaire de Satan, antique serpent ou dragon de feu.

Rappel dogmatique.

Le dogme de l'Immaculée conception exprime que Marie n'a jamais été effleurée par le péché, et n'a jamais été dominée par Satan. Pie IX et les papes ultérieurs ont souligné ce fait.

Le témoignage d'un exorciste[1].

[Dom Armorth, exorciste au Vatican, a dialogué avec des possédés et, à travers eux, avec des démons[2] qui ont eux-mêmes confessé la puissance de Marie.]

[Dom Armorth au possédé :] « La Vierge Immaculée a été louée à cause de trois vertus [humilité, obéissance, pureté]. A présent, tu dois me dire quelle est la quatrième vertu qui fait que tu la crains tellement. »

Aussitôt, j'ai entendu la réponse : « C'est la seule créature qui peut me vaincre totalement, parce qu'elle n'a jamais été effleurée par la plus petite ombre de péché. »

Si le démon parle ainsi de Marie, que devraient dire les exorcistes ? Je m'en tiendrai à l'expérience que nous avons tous : nous touchons du doigt à quel point Marie est vraiment la Médiatrice des grâces, car c'est toujours elle qui obtient de son Fils la libération du démon.

Lorsqu'on commence à exorciser un possédé, un de ceux qui ont vraiment le diable en eux, il nous insulte, se moque de nous : « Ici, je me sens bien ; je ne sortirai plus d'ici ; toi, tu ne peux rien faire contre moi, tu es trop faible, tu perds ton temps... »

Mais peu à peu Marie entre en campagne et alors la musique change : « C'est elle qui le veut ; contre elle, je ne peux rien faire ; dis-lui d'arrêter d'intercéder pour cette personne ; elle aime trop cet être ; pour moi c'est terminé.»

Il m'est également arrivé plusieurs fois de me faire aussitôt reprocher l'intervention de la Vierge, et cela dès le premier exorcisme : « J'étais bien ici, mais c'est elle qui t'a envoyé ; je le sais, car tu es venu parce qu'elle l'a voulu ; si elle n'était pas intervenue, je ne t'aurais jamais rencontré... »

Et dans les cas mineurs...

Beaucoup de cas d'influence démoniaque sont des cas mineurs, qui, pris à temps, n'ont pas besoin d'un exorcisme. Dom Armorth recommande toujours, avec la confession et la messe, la prière du chapelet (ou rosaire).


[1] Témoignage de Dom Gabriele Amorth, Nouveaux récits d'un exorciste, éditions du Rocher, 2011 (première édition, Rome 1991), p. 241

[2] N.B. Dom Armorth déconseille vivement de dialoguer avec un démon sans être mandaté et donc protégé par l'Eglise.

Synthèse F. Breynaert