Le baptême et le péché originel (Paul VI)

Le baptême et le péché originel (Paul VI)

Nous croyons qu’en Adam tous ont péché, ce qui signifie que la faute originelle commise par lui a fait tomber la nature humaine, commune à tous les hommes, dans un état où elle porte les conséquences de cette faute et qui n’est pas celui où elle se trouvait d’abord dans nos premiers parents, constitués dans la sainteté et la justice, et où l’homme ne connaissait ni le mal ni la mort.

C’est la nature humaine ainsi tombée, dépouillée de la grâce qui la revêtait, blessée dans ses propres forces naturelles et soumise à l’empire de la mort, qui est transmise à tous les hommes, et c’est en ce sens que chaque homme naît dans le péché.

Nous tenons donc, avec le Concile de Trente, que le péché originel est transmis avec la nature humaine, « non par imitation mais par propagation », et qu’il est ainsi « propre à chacun » (1).

Nous croyons que Notre-Seigneur Jésus-Christ, par le sacrifice de la croix, nous a rachetés du péché originel et de tous les péchés personnels commis par chacun de nous, en sorte que, selon la parole de l’Apôtre, « là où le péché avait abondé, la grâce a surabondé » (Rm 5, 20).

Nous croyons à un seul baptême institué par Notre-Seigneur Jésus-Christ pour la rémission des péchés.

Le baptême doit être administré même aux petits enfants qui n’ont pu encore se rendre coupables d’aucun péché personnel, afin que, nés privés de la grâce surnaturelle, ils renaissent « de l’eau et de l’Esprit-Saint » à la vie divine dans le Christ Jésus (2).


(1) Cf concile de Trente, session V, décret de Peccato originali (DS 1513)

 

(2) Cf concile de Trente, session V, décret de Peccato originali (DS 1514)

Extrait de la Profession de Foi du Pape Paul VI

Motu proprio, le 30 juin 1968