L'Église accomplit la prophétie du Fils de l'homme

Daniel 7 accompli par l'Eglise

Le prophète Daniel attend un royaume venant d’en haut.

"Un fils d'homme" signifie pour Daniel ce royaume venant d'en haut.

Jésus s’identifie personnellement à ce royaume [1].

Autrement dit, Jésus accomplit à la fois l’attente d’un roi messianique et l’attente d’un royaume messianique.

En tant que fils de l’homme, Jésus est « le royaume », à la fois humble et plein de gloire.

Jésus s’attribue le titre de fils de l’homme qui prend donc une signification individuelle, mais cette signification individuelle retrouve aussitôt une signification collective, car Jésus est le royaume de nous tous avec lui-même (Ga 3, 28).

Autrement dit, l’Eglise accomplit la vision de Daniel 7.

F. Breynaert

Citons Benoît XVI :

« Jésus, comme dit saint Paul, par rapport au premier homme qui était et est terrestre, il est le second, l’homme définitif (le dernier), qui vient "du ciel", "esprit vivifiant" (cf. 1 Co 15, 45-49).

Il vient, et il est en même temps le nouveau "royaume". Il n’est pas simplement un, mais de nous tous avec lui-même il ne fait "plus qu’un" (Ga 3, 28) : il nous transforme en une humanité nouvelle.

Le cortège entrevu de loin par Daniel ("comme un fils d’homme", Daniel 7) devient une personne, mais étant là pour la multitude, cette personne dépasse les limites de l’individu, embrasse une multitude, et devient avec la multitude un seul corps et un seul esprit (1 Co 6, 17).

Telle est la manière de suivre à laquelle Jésus nous appelle : se laisser attirer dans sa nouvelle humanité et ainsi dans la communion avec Dieu.

Pour citer encore une fois Paul : "Puisque Adam est pétri de terre, comme lui les hommes appartiennent à la terre ; puisque le Christ est venu du ciel, comme lui les hommes appartiennent au ciel." (1Co 15, 48).

L’expression "Fils de l’homme" demeure réservée à Jésus lui-même mais la vision nouvelle de l’union entre Dieu et l’homme qui s’y exprime traverse la totalité du Nouveau Testament et la marque de son empreinte. » [2]


[1] JOSEPH RATZINGER, BENOIT XVI, Jésus de Nazareth, Flammarion, Paris 2007, p 70

[2] JOSEPH RATZINGER, BENOIT XVI, Jésus de Nazareth, Flammarion, Paris 2007, p. 362-363.