La femme et la grande prostituée (Ap 18)

La chute de Babylone prostituée - L’Epouse de l’Agneau revêtue du soleil

Dans le livre de l'Apocalypse,

Il y a, d'une part, la femme qui est un grand signe dans le ciel, couronnée d'étoile, revêtue de soleil, mère de celui qui doit régner sur les nations (Ap 12, 1-5). Femme protégée au désert, femme dont les enfants sont persécutés par le « dragon », le diable, l'antique serpent (Ap 12, 6-17).

« Alors, furieux contre la Femme, le Dragon s'en alla guerroyer contre le reste de ses enfants, ceux qui gardent les commandements de Dieu et possèdent le témoignage de Jésus. » (Ap 12, 17)

Femme-Marie, Femme-Eglise, toutes deux spirituellement vierges et mères dans la foi et la charité... Femme « épouse de l'Agneau », Jérusalem céleste (Ap 21).

Il y a, d'autre part, la femme-prostituée fameuse, Babylone. La Bête et le faux prophète séduisent l'humanité pour construire « Babylone », véritable image animée de la Bête... le système qui unit toutes les nations, le système commercial où il y a même « de la marchandise humaine » (Ap 18, 1). Mais la bête qui a inspiré Babylone est aussi la bête qui la détruit (Ap 17, 16). Et la vision de Babylone s'achève en disant :

« Elle est tombée, Babylone la Grande; elle s'est changée en demeure de démons, en repaire pour toutes sortes d'esprits impurs, en repaire pour toutes sortes d'oiseaux impurs et dégoûtants. Car au vin de ses prostitutions se sont abreuvées toutes les nations. » (Ap 18, 2-3)

La chute de Babylone (certainement suivie d'un temps de paix et de pureté évangélique) n'est cependant pas immédiatement la fin.

Il faut que se révèle celui qui est fidèle est vrai.

Il faut qu'advienne le jugement dernier et il faut que la terre, telle que nous la connaissons, disparaisse (Ap 20, 11).

Alors adviendra une terre nouvelle (Ap 21, 1) et nous retrouvons la Femme de l'Apocalypse, épouse du Christ-Agneau :

« Puis je vis un ciel nouveau, une terre nouvelle -- car le premier ciel et la première terre ont disparu, et de mer, il n'y en a plus. Et je vis la Cité , Jérusalem nouvelle, qui descendait du ciel, de chez Dieu; elle s'est faite belle, comme une jeune mariée parée pour son époux. J'entendis alors une voix clamer, du trône : "Voici la demeure de Dieu avec les hommes. Il aura sa demeure avec eux; ils seront son peuple, et lui, Dieu-avec-eux, sera leur Dieu. » (Ap 21, 1-3)


Synthèse F. Breynaert