La conservation des textes sacrés

La conservation de la Bible

L'Ecriture, minutieusement copiée et recopiée, a survécu à la fois à l'usure des siècles et des millénaires et aux tentatives de destructions humaines : elle est même aujourd'hui le premier "best-seller" mondial, soit le livre le plus vendu et le plus universellement connu ! Et pourtant, que de péripéties dangereuses connut au cours de sa très longue histoire le Livre Sacré!

Du miracle de sa transmission ...

En 303 apr. J.-C., par exemple, Dioclétien a exigé, par édit royal, que toute copie de la Bible soit détruite par le feu. Nombre de chrétiens et de Bibles furent sauvagement supprimés ; les chrétiens se terrèrent pendant une certaine période et Dioclétien crut avoir effectivement mis fin aux Ecritures. Il fit frapper une médaille avec l'inscription: "La religion chrétienne est détruite et l'adoration des dieux restaurée." Mais, quelques vingt deux ans plus tard, Constantin monta sur le trône et fit du christianisme la religion officielle de l'empire... : le même livre, la Bible, fut alors érigé en autorité infaillible par l'empereur qui en fit même confectionner à ses frais cinquante nouvelles copies!

On pourrait encore citer, en France, au XVIIIè siècle le rationaliste Voltaire qui avait quasiment prononcé l'éloge funèbre de la Bible... La Parole de Vérité n'a pas été exterminée; ses anciens détracteurs sont morts et les critiques furent confondus, mais la Bible demeure solide comme un roc... En effet, bien que la Bible soit le livre le plus combattu au monde, elle est aussi le livre le plus répandu et le plus aimé. Jésus n'a-t-il pas prévenu: « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas » (Luc 21, 33) ? Mais, si l'on peut parler du miracle de sa transmission, il y a, face aux persécutions, le miracle tout aussi grand de sa conservation.

...au miracle de sa conservation

On le sait, il n'y a qu'un petit pourcentage de livres qui survivent plus d'un siècle et seulement un nombre infime existent encore après mille ans. A ce titre déjà, la Bible est un livre exceptionnel. Lorsqu'en outre, nous examinons les circonstances et périodes au travers desquelles la Bible a survécu, cela devient vraiment extraordinaire. Les théologiens s'accordent à dire que l'indestructibilité de la Bible suggère fortement qu'elle est l'expression concrète d'une révélation divine.

La conservation exceptionnelle de la Bible est observée de plusieurs façons :

- d'une part, le texte lui-même est resté intact.

Les gens demandent parfois "comment savons-nous que nous avons les Ecritures originales?" ou encore, "comment savons-nous que la Bible que nous avons est la même que celle qui a été écrite à l'origine?" Or il se trouve que l'on possède, fort bien conservés, un grand nombre de textes grecs à partir desquels il est possible de déterminer clairement le contenu du Nouveau Testament grec original. Quant à l'Ancien Testament, s'il n'existe pas autant de manuscrits que pour le N.T., le texte lui-même est resté intact.

- Cela est attesté grâce à un fait très important.

Avant 1947, le manuscrit hébreu de l'Ancien Testament le plus ancien connu s'appelait le texte massorétique et datait de 1000 ap. J.-C. Comme ce manuscrit datait d'une période si tardive par rapport aux faits qu'il relatait, de nombreux critiques raillaient ces Ecritures et remettaient en question le fait que l'A.T. aurait pu rester intact, puisque les manuscrits les plus anciens ne remontaient pas plus haut que 1000 ap. J.-C. Puis, en 1947, les Manuscrits de la mer morte ont été découverts, datant d'entre 100 av. J.-C. et 100 ap. J.-C...!

Les fameux manuscrits de la mer Morte (Qumran)

Lorsque les archéologues ont continué de fouiller le site où ces manuscrits avaient été trouvés, au moins une partie de chaque livre de l'Ancien Testament (à l'exception du livre d'Esther), fut découvert. Si l'on compare le texte hébreu des Manuscrits de la mer morte avec celui des textes massorétiques (ces documents étant séparés par environ 1000 ans), on ne détecte que des différences minimes qui n'altèrent en rien le sens du texte, du style "il alla à Jérusalem" et "il alla vers Jérusalem" : le texte hébreu est bel et bien resté intact.

Les Pères de l’Église citaient constamment le Saint livre dans leurs oeuvres littéraires. Aucun livre de l’antiquité n’est mieux attesté que la Bible.

 


 

Equipe de MdN