Les noces de Cana dans l’art roman

Les noces de Cana dans l’art roman

Brinay se trouve dans le département du Cher, à 20 km au nord-ouest de Bourges. Le clocher et le porche sont modernes, le reste remonte probablement au 11ème siècle. Les peintures sont du 12° siècle.

[Lien perdu]-roman.net/brinay/brinay53.jpg>On peut y admirer une fresque des noces de Cana, représentant les convives à la table du banquet ; la mère de Jésus est assise à sa droite et ce sont les deux personnages mis en valeur (voir, cliquez).

Commentaire du Haut Moyen âge sur les noces de Cana :

En commentant l'épisode des noces de Cana, Alcuin (740-804) précise que Marie est vraie Mère de Dieu parce qu'elle a donné une nature humaine au Fils éternel du Père ; mais que d'autre part, elle n'a rien à voir avec l'origine divine et éternelle de ce Fils.

En faisant allusion à la scène du Calvaire (Jn 19, 25-27), l'auteur complète sa pensée.

« Il ne jette pas le discrédit sur sa Mère, lui qui nous ordonne d'honorer le père et la mère ; et il ne nie pas qu'elle est sa Mère, dès lors qu'il ne se refusa pas de prendre chair de sa chair...

Mais quand, sur le point d'opérer un miracle, il dit : "Qu'il y a entre moi et toi, femme ?" (Jn 2,4) le Christ entend signifier qu'il n'a pas pris de celle qui est sa mère dans l'ordre temporel le principe de sa divinité par lequel il allait opérer le miracle, mais qu'il l'a reçu depuis l'éternité de son Père.

Mais l'heure viendra où il montrera ce qu'il a en commun avec la Mère lorsque, mourant sur la croix, il remettra la Vierge au disciple vierge

Alcuin, In Joannem, I, 2, 3-4, PL 100, 766-767


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Synthèse Françoise Breynaert

Approfondir : Les noces de Cana (Ecriture)