Les icônes de Crète (XV° - XVI° siècle)

Les icônes de Crète (XV° - XVI° siècle)

Contexte historique de l'école crétoise

En 1204, l'empire byzantin est démembré par les Croisés qui occupent Constantinople. Boniface de Montferrat occupe la Crète qu'il vend ensuite aux Vénitiens.

Après la chute de Constantinople aux mains des Turcs en 1453, beaucoup de savants et d'artistes émigrent en Crète, faisant de l'île un centre d'arts byzantins.

L'Ecole crétoise de peinture allie les influences de la Renaissance italienne avec les caractéristiques de l'art byzantin.

Les vénitiens commercialisent les icônes à une clientèle hétérogène et les iconographes s'adaptent aux styles les plus divers.

Quelques grands noms de l'école crétoise :

Andreas Ritzos (1422 - † vers 1492), iconographe crétois, connu à Venise sous le nom de Andrea Rico, a signé de nombreuses icônes mariales du type « de la passion » (Notre Dame du bon secours).

Michail Damaskinos (1530/35-1592/93) est un iconographe capable de fidélité à la sévère tradition byzantine (cf. icône de Jean le Baptiste), et capable aussi d'imaginer des compositions tout à fait inédites (l'adoration des mages ; la Vierge au buisson ardent ; la divine liturgie).

Dominikos Theotokopoulos (1541-1614) qui deviendra El Greco à Tolède, a étudié la peinture à Candie, notamment avec Damaskinos.


Synthèse F. Breynaert