Le Christ Agneau dans l'art

Le Christ Agneau dans l'art

Le Fils de Dieu en s'incarnant n'a rien perdu de sa divinité, par amour, il assume divinement la souffrance humaine de la passion.

L'Apocalypse parle de l'adoration de l'Agneau égorgé (Ap 5). Il y a une adoration parce que Jésus est Dieu. L'Agneau est égorgé, parce que Jésus a souffert la passion et la mort.

"Digne est l'Agneau égorgé de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l'honneur, la gloire et la louange." Et toute créature, dans le ciel, et sur la terre, et sous la terre, et sur la mer, l'univers entier, je l'entendis s'écrier: "A Celui qui siège sur le trône, ainsi qu'à l'Agneau, la louange, l'honneur, la gloire et la puissance dans les siècles des siècles!" Et les quatre Vivants disaient: "Amen!;" et les Vieillards se prosternèrent pour adorer.

(Apocalypse 5, 12-14)

A partir de l'an 350, l'art reprend le symbole de l'agneau, présent dans le livre de l'Apocalypse et dans la liturgie.

Divers exemples* :

- Vers l'an 400, arc triomphal de Saint Paul hors les murs à Rome.

- Au VI° siècle, art triomphal (à ne pas confondre avec l'abside) de la basilique saint Côme et Damien. Cette œuvre magnifique est parvenue intacte jusqu'à nos jours. L'agneau est représenté au pied d'une croix couverte de pierres précieuses. On voit aussi le rouleau du livre scellé de sept sceaux, le trône, la mer de cristal et de feu, le chandelier à sept branches, les anges, les quatre symboles des évangélistes.

- Christ Agneau au sommet de la coupole San Vitale de Ravenne.

- En l'an 1432, le peintre flamand

Jan van Eyck, peint l'inoubliable "Adoration de l'agneau mystique", Polyptyque de Gand, S. Bavo, Gand. (Pour le voir en entier, cliquez).

- En 2008, le centre Aletti a composé à Ortì (Italie) une

x.php?id=138954&tx_ifglossaire_list%5Bglossaire%5D=36&tx_ifglossaire_list%5Baction%5D=details&tx_ifglossaire_list%5Bcontroller%5D=Glossaire" title="L’Annonciation du Seigneur est l’évènement inouï où l’ange Gabrie..." class="definition_texte">Annonciation où le Christ est représenté comme un agneau : il vient pour prendre sur lui la violence que depuis le meurtre d’Abel les hommes se renvoient les uns aux autres. Le fleuve est - selon saint Ephrem - la parole de Dieu, à la fois source primordiale de tout le créé, et source (par l'Incarnation) de notre purification et de notre baptême.


* Cf. Giuseppe Maria Toscano, La vita e la missione della Madonna nell'arte, I mille volti di Cristo nell'arte, Carlo Pellerzi editore, 1991, p. 72-73


Françoise Breynaert

L'Agneau dans le livre de l'Apocalypse