St Sophrone de Jérusalem († 638): la Vierge sainte coopère à l'Incarnation


Saint Sophrone de Jérusalem († 638), patriarche de Jérusalem, successeur de saint Modeste de Jérusalem, fut un brillant rhéteur et composa de nombreuses œuvres, dont certaines sont dédiées à la Vierge Marie. 

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La vie de saint Sophrone de Jérusalem

Sophrone naquit à Damas entre 550 et 560. Il se fit moine en Palestine, et, passionné de voyages, visita les monastères égyptiens et Rome. Il fut appelé en l’an 634 à succéder à saint Modeste comme patriarche de Jérusalem, et mourut en 638.

Ses œuvres

Poète, théologien, hagiographe et homéliste, il a composé 23 Odes anacréontiques sur des fêtes liturgiques, des épigrammes, des textes liturgiques, un Enkomion (Éloge des saints Kyros et Jean), une hagiographie de sainte Marie l’Égyptienne et une biographie de son ami Eleemon, mais aussi des œuvres philosophiques et grammaticales.

Sa dévotion envers la Vierge Marie

Dans une lettre importante[1], officiellement approuvée par le 6e concile œcuménique Constantinople II (680-681), saint Sophrone écrivit cette méditation sur la coopération de la Vierge Marie à l’Incarnation du Christ:

 

À propos de l’Incarnation, je crois que Dieu le Verbe, le Fils unique du Père…, touché de compassion pour notre nature déchue, de son initiative, par vouloir de Dieu qui l’a engendré et avec le consentement de l’Esprit…, est descendu vers notre bassesse,… et que,

en entrant dans le sein tout resplendissant de pureté virginale de Marie, la Vierge et radieuse, pleine d’une sagesse divine et exempte de toute tache du corps, de l’âme et de l’esprit, s’est incarné, lui qui est incorporel…;

il s’est fait vraiment homme, lui qui reste toujours Dieu…

il a voulu se faire homme pour purifier le semblable avec le semblable ; pour sauver le frère au moyen du frère…

Voilà pourquoi une Vierge est choisie ; elle a été purifiée dans son corps et dans son âme; étant chaste, pure et immaculée, elle devient la coopératrice de l’Incarnation du Créateur.

 


[1] Epist. Sinodica ad Sergium, PG 87, 3,3160-3161. Traduction italienne in Testi Mariani del Primo Millennio, vol. II, Roma 1989, pp. 138-169.

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Pour en savoir plus

Sur saint Sophrone de Jérusalem, en ligne

Prières de st Sophrone à la Vierge Marie, dans l’Encyclopédie mariale

sur saint Sophrone et la sainteté de la Vierge Marie, dans l’Encyclopédie mariale

L. Gambero et équipe de MDN