L’Assomption de Marie

L’Assomption de Marie

Au milieu des acclamations de joie, Marie contemple son Fils

Elevée au milieu des acclamations de joie et de louange, elle est donc placée, première après Dieu, sur un trône de gloire, au-dessus de tous les habitants du ciel.

Là, ayant retrouvé la substance de sa chair - car il n'est pas permis de croire que son corps ait connu la corruption - et revêtue d'une double robe, elle contemple des yeux de l'âme et du corps l'Homme-Dieu dans ses deux natures, avec une ardeur d'autant plus vive que sa vision est plus limpide entre toutes.

Mère du Rédempteur, et notre mère chérie, elle intercède pour nous

Puis, s'abaissant vers le genre humain avec une indicible charité et tournant vers nous ces yeux si miséricordieux qui sont la lumière du ciel, elle fait monter une prière universelle pour le clergé et le peuple, hommes et femmes, vivants et morts.

Du ciel, la toute glorieuse nous vient en aide ici-bas et par sa prière toute-puissante elle chasse tous les maux et donne tous les biens ; pour tous ceux qui la prient du fond du cœur, elle se fait leur protection pour la vie présente et pour la vie future.

Se rappelant bien pour quel but elle est devenue mère du Rédempteur, elle accueille très volontiers les prières de tout pécheur et implore auprès de son Fils pour toutes les fautes des pénitents.

Assurément elle obtiendra ce qu'elle voudra, cette mère chérie, elle dont les très chastes entrailles ont été le chemin par où le Verbe de Dieu est venu jusqu'à nous pour laver dans son sang les souillures du monde et la caution de l'antique péché : Jésus-Christ, notre Seigneur, qui vit et règne avec Dieu le Père dans l'unité du Saint-Esprit, Dieu dans les siècles des siècles.

Amen.


Saint Amédée de Lausanne,

Homélie VII, publiée dans "sources chrétiennes" 72, p. 203-205