Marie, la mission et l’Esprit Saint (Libermann)

Marie, la mission et l’Esprit Saint (Libermann)

Le Cœur de Marie est éminemment missionnaire.

Aux novices de la Société du Saint Cœur de Marie, Libermann enseigne :

« Nous sommes appelés à l'apostolat ; or, pour exercer l'apostolat avec fruit, de quoi avons-nous besoin, sinon de l'esprit apostolique ? Et cet esprit apostolique, où pourrons-nous le trouver plus parfait et plus abondant, après Notre Seigneur, que dans le cœur de Marie, qui en a été tout rempli, Cœur éminemment apostolique et tout enflammé de désirs pour la gloire de Dieu et le salut des âmes ? [...] »[1]

Le Cœur de Marie est rempli surabondamment par le divin Esprit.

Le lendemain de la fusion de la société du Saint Cœur de Marie aux Spiritains (la congrégation du Saint Esprit), Libermann consigne dans les « Règlements » :

« La Congrégation... consacre spécialement ses membres à l'Esprit Saint, auteur et consommateur de toute sainteté et inspirateur de l'esprit apostolique, et à l'Immaculé Cœur de Marie, rempli surabondamment, par le divin Esprit, de la plénitude de la sainteté et de l'apostolat, et participant le plus parfaitement à la vie et au sacrifice de Jésus-Christ, son Fils, pour la rédemption du monde...

Ils considèreront l'immaculé cœur de Marie comme un modèle parfait de fidélité à toutes les saintes inspirations du divin Esprit et de la pratique intérieure des vertus de la vie religieuse et apostolique. Ils y trouveront un refuge, auquel ils auront recours dans leurs travaux et leurs peines... »[2]

Libermann écrit aussi :

« Notre union avec la communauté du Saint Esprit ne peut qu'augmenter notre dévotion pour ce Cœur qui a engendré notre petite Société. Nous avons toujours mis notre bonheur dans le Cœur de Marie rempli de l'éminente surabondance de l'Esprit Saint, et si nous n'avons pas exprimé cette pensée de la plénitude du Saint Esprit dans le Cœur de Marie, elle forme cependant l'essence de notre dévotion envers son très saint Cœur. Nous ne changeons pas ; seulement, ce qui était sous-entendu, ce que nous supposions auparavant, nous l'exprimons maintenant. »[3]


[1] Enseignement de Libermann recueilli par un novice en 1844-1845, M. De Lannurien. (Il sera, en 1853 le premier supérieur du séminaire français de Rome). Notes et documents Paris, Maison mère, 1929-1941, tome XIII, supplément, p. 3-4. Publié dans Marie, janv-février 1952, p. 120 ou dans Hubert du Manoir, Maria, tome 3, Beauchêne, Paris 1954, p. 392-394.

[2] François-Marie Libermann, Règlements de la Congrégation du Saint Esprit sous l'invocation de l'Immaculé cœur de Marie, Paris 1849. Notes et documents relatifs à la vie et à l'œuvre du Vénérable François-Marie-Paul Libermann (13 vol), Paris, Maison mère, 1929-1941, volume X, p. 568

[3] François-Marie Libermann, Lettres spirituelles IV, 598.


Synthèse Françoise Breynaert

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