Oui, toutes les fois que nous sommes en danger de perdre la grâce de Dieu, pensons à Marie, invoquons le nom de Marie, conjointement avec celui de Jésus ; car ces deux noms ne doivent jamais se séparer.
Que ces deux noms si doux et si puissants ne s'éloignent jamais de notre coeur ni de nos lèvres ; ils nous donneront la force de ne pas succomber et de vaincre toutes les tentations.
Quelles sont précieuses les grâces attachées à la dévotion du nom de Marie ! Brigitte les apprit de la bouche de Jésus lui-même s'entretenant avec sa Mère :
"Quiconque, lui disait-il, invoquera votre nom avec confiance et la résolution de se convertir, recevra trois grâces signalées, savoir : un parfait repentir de ses péchés, la grâce d'en faire pénitence avec la force de parvenir à la perfection, et finalement la gloire du paradis. Car, ajouta le divin Sauveur, vos paroles me sont si douces et si agréables, que je ne puis vous repousser aucune de vos demandes"[1].
"Le nom de Marie, affirmait saint Ephrem, est la clef qui ouvre la porte du ciel"[2].
Et saint Bonaventure appelait Marie le "Salut de ceux qui l'invoquent", comme si invoquer le nom de Marie et obtenir le salut éternel c'était une même chose [3].
Prions Dieu de nous accorder cette grâce, que la dernière parole de nos lèvres expirantes soit le nom de Marie.
[1] Revelationes I, 1
[2] Sermo Santa Dei genitricis 5
[3] Psalterium B.M.V. Hymnus
Les gloires de Marie X, 1
(éditions Saint Paul, Paris 1987, p.192-193)