Marie et l’espérance. La lune, figure de Marie

Marie et l’espérance. La lune, figure de Marie

Marie, mère de la espérance

La Eglise met dans la bouche de Marie ces paroles de l'Ecclésiastique : « Je suis la mère de la espérance » (Si 24, 24), celle qui fait naître en nos âmes, non pas le décevant espoir des biens caducs et misérables de cette vie, mais l'espérance des biens immenses et éternels du ciel[1].

La lune, figure de Marie "espérance des pécheurs".

Après avoir créé la terre, Dieu, dit la Genèse, fit deux grands luminaires, le plus grand pour présider au jour, le plus petit pour présider à la nuit. Le soleil, dit le cardinal Hugues, est la figure de Jésus-Christ, dont la lumière réjouit les justes, qui vivent dans le grand jour de la grâce divine ; la lune est la figure de Marie, grâce à qui la lumière divine arrive jusqu'aux pécheurs, enveloppés dans la nuit du péché. Puisque Marie est cet astre propice aux malheureux pécheurs, que doit faire une pauvre âme qui s'est engagée dans la nuit ténébreuse de la faute ? Pour elle, le soleil ne luit plus, car elle a perdu la divine grâce. Eh bien, dit le pape Innocent III, qu'elle se tourne vers celle qui est figurée par la lune : qu'elle implore Marie[2]. La Vierge lui procurera, avec la lumière pour reconnaître son état, la force pour en sortir au plus tôt.[3]


[1] Saint Alphonse De Liguori, Les gloires de Marie III,1 (éditions Saint Paul, Paris 1987, p. 64)

[2] In Assumptione B. V. Mariae sermo 2

[3] Saint Alphonse De Liguori, Les gloires de Marie III, 2 (éditions Saint Paul, Paris 1987, p. 71)


Saint Alphonse De Liguori