La totale relativité de Marie

La totale relativité de Marie

En rapport avec l'absolu de Jésus-Christ, saint Louis-Marie de Montfort insiste continuellement sur la relativité de Marie : « Ce que je dis absolument de Jésus-Christ, je le dis relativement de la Vierge » (VD 74). Dès le début de son Traité, il montre comment Marie est seulement une créature que Dieu, dans sa souveraine liberté, a voulu associer intimement à son dessein de salut. Comme créature, Marie est « infiniment au dessous de son Fils qui est Dieu » (VD 27). Penser que « La Vierge soit plus que Jésus-Christ ou égale à Lui, ce serait une hérésie intolérable » (VD 95). Ainsi, Marie ne doit jamais être objet d'adoration (ASE 172). Une telle insistance sur l'absolu de Jésus et la relativité de Marie donne à la doctrine montfortaine une authentique valeur oecuménique.

La Lettre aux Familles Montfortaines de Jean Paul II insiste particulièrement sur cet aspect de la relativité de Marie par rapport à Jésus et à toute la Trinité:

« La totale relativité de Marie au Christ, et en Lui à la Très Trinité, apparaît tout d'abord dans l'observation suivante:

"Enfin, parce que vous ne pensez jamais à Marie, que Marie, en votre place, ne pense à Dieu; vous ne louez ni n'honorez jamais Marie, que Marie avec vous ne loue et n'honore Dieu. Marie est toute relative à Dieu et je l'appellerais fort bien la relation de Dieu, qui n'est que par rapport à Dieu, ou l'écho de Dieu, qui ne dit et ne répète que Dieu. Si vous dites Marie, elle dit Dieu.

Elisabeth loua Marie et l'appela bienheureuse de ce qu'elle avait cru; Marie, l'écho fidèle de Dieu, entonna: Magnificat anima mea Dominum: Mon âme glorifie le Seigneur. Ce que Marie a fait en cette occasion, elle le fait tous les jours; quand on la loue, on l'aime, on l'honore ou on lui donne, Dieu est loué, Dieu est aimé, Dieu est honoré, on donne à Dieu par Marie et en Marie." (VD 225).

C'est encore dans la prière à la Mère du Seigneur que saint Louis-Marie exprime la dimension trinitaire de sa relation avec Dieu: 'Je vous salue Marie, Fille bien-aimée du Père Eternel; je vous salue, Marie, Mère admirable du Fils; je vous salue, Marie, Epouse très fidèle du Saint Esprit!' (SM 68) »

(Jean Paul II, Lettre aux Familles Monfortaines § 3)


Père Lethel

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