Marie et l'ordre du carmel (S. Thérèse d’Avila)

Marie et l'ordre du carmel (S. Thérèse d’Avila)

Thérèse d'Avila regarde la Vierge Marie comme la mère des carmélites :

"Sa Majesté [Dieu] sait bien que je ne puis me flatter que de sa miséricorde, et puisque je ne puis nier ce que j'ai été, je n'ai d'autre remède que de m'en remettre à Elle, de me fier aux mérites de son Fils et de la Vierge, sa mère, dont je porte indignement l'habit que vous portez aussi.

Louez-le, mes filles, d'être vraiment les filles de cette mère [Marie] ; vous n'avez donc pas sujet de rougir de ma misère, puisque vous avez une si bonne mère.

Imitez-la, considérerez quelle doit être la grandeur de cette Dame et le bonheur de l'avoir toujours patronne puisque mes péchés et le fait que je sois celle que je suis n'ont nullement discrédité ce saint Ordre.

Mais je vous avertis d'une chose : bien que filles d'une telle mère, ne soyez pas sûres de vous, car David était très saint, et vous voyez ce que fut Salomon. Ne vous prévalez pas de la clôture et de la pénitence où vous vivez."

(Thérèse d'Avila, Le Château intérieur, 3° demeures, chapitre I, 3-4)

Thérèse d'Avila réforme le carmel pour la Vierge et son Fils :

"Nous nous réjouissons donc de servir notre Mère, Maîtresse et Patronne ... petit à petit on fait ce qu'il faut pour honorer et glorifier cette glorieuse Vierge et son Fils ..."

(Thérèse d'Avila, Fondations 29, 23 et 28)

Thérèse d'Avila écrit au sujet de la séparation des Mitigés et des Déchaux, accomplie en 1581 : "Notre Seigneur conclut cette chose si importante pour l'honneur et la gloire de sa glorieuse Mère... Elle est Notre Dame et Patronne."

(Thérèse d'Avila, Fondations 29,31)

"Gardons la Règle de Notre-Dame du Carmel ... plaise au Seigneur que tout soit pour sa gloire, sa louange et celles de la glorieuse Vierge Marie dont nous portons l'habit"

(Thérèse d'Avila, Autobiographie 36,26 et 28)



Le Christ et sa Mère remercient !

"En oraison, dans la chapelle, avant d'entrer au monastère, presque en extase, je vis le Christ qui semblait me recevoir avec un grand amour ; il posa sur ma tête une couronne, en me remerciant de ce que j'avais fait pour sa Mère.

Une autre fois, amors que nous étions toutes en prières dans le choeur, après Complies, je vis Notre Dame, dans une immense gloire, vêtue d'un manteau blanc sous lequel elle semblait nous abriter toutes."

(Thérèse d'Avila, Autobiographie 36, 24)


Françoise Breynaert

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