Emerveillement marial

Emerveillement marial

St Ephrem, en des paroles sublimes fait parler Marie, brûlante d'amour, en berçant l'Enfant-Dieu :

"Qui donc a donné à la solitaire

De concevoir, d'enfanter

L'un et le multiple,

Le petit qui est aussi le grand

Tout entier près de moi,

Tout entier près de tous.

La servante tout à coup

Devint fille de roi,

Par toi, fils de roi !

Voici que la plus humble

Dans la maison de David,

Voici qu'une fille de la terre

Parvient jusqu'au ciel

Par celui qui est du ciel !

Quelle merveille pour moi !

Devant moi il est couché

Ce nouveau-né, ancien des jours !

Tout entier vers le ciel il fixe son regard,

Alors que sans répit

Ses lèvres balbutient,

Ah ! Comme il me ressemble !

Alors qu'avec Dieu il parle en silence !"

(Homélie sur la nativité, revue magnificat, n° 73, décembre 1998)

Saint Ephrem, dans l’ardeur de son inspiration poétique, fait encore parler Marie de la sorte :

« Que le ciel me soutienne de son étreinte, car j’ai été honorée plus que lui. En effet, le ciel ne fut pas ta mère, mais tu en as fait ton trône. Combien la mère du Roi est-elle plus honorable que son trône ! »

(Hymne de B. Maria)

Et ailleurs il la prie en ces termes :

« Noble jeune fille et patronne, Reine, maîtresse, garde-moi, protège-moi, de peur que Satan, auteur de tout mal, ne se réjouisse à mon sujet et que le criminel adversaire ne triomphe de moi. »

(Oratio ad sanctissima Dei Matrem)