Marie unie à Jésus dans sa vie publique et apostolique (Luisa Piccarreta)

Marie unie à Jésus dans sa vie publique et apostolique

Chère fille, j'avais reçu de mon Fils du Vouloir Divin, et ce que ce Saint Vouloir donne n'est sujet ni à finir, ni à subir de séparation ; ses dons sont permanents et pour toujours. Mon Fils était donc bien à moi, personne ne pouvait me l'enlever : ni la mort, ni la souffrance, ni la séparation, parce que c'est le Vouloir Divin lui-même qui me l'avait donné. Ainsi notre séparation n'était-elle qu'apparente, car dans la réalité, nous ne faisions qu'un. La volonté qui nous animait l'un et l'autre était une volonté unique par excellence. Comment aurions-nous pu nous séparer ?

 

 

Or, tu dois savoir que la lumière de la Volonté Divine me faisait voir comment on traitait mon Fils de façon bien ingrate et sans égards. Ses pas le conduisirent à Jérusalem ; sa première visite fut pour le temple saint om il commença la série de ses prédications. Mais, quelle douleur ! Sa parole pleine de vie, porteuse de paix, d'amour et d'ordre, était mal interprétée et mal reçue, surtout par les Docteurs et les Sages de ce temps-là. Et quand mon Fils dit qu'il était le Fils de Dieu, le Verbe du Père, Celui qui était venu les sauver, ils entrèrent dans une telle furie que leurs yeux semblaient vouloir le dévorer. Oh ! que mon Jésus bien-aimé souffrait !

 

En rejetant Sa parole de Vie - cette Parole divine de ce fait restant pour eux lettre morte - c'est la mort elle-même qu'ils faisaient éprouver à Jésus ; quant à moi, j'étais toute attentive et ne pouvais quitter des yeux ce Divin Cœur qui saignait : je lui offrais mon cœur de mère pour recevoir les même blessures que Lui, pour Le consoler et Le soutenir quand il était sur le point de défaillir...

 

Oh ! Combien de fois, après qu'on lui ait ainsi coupé la Parole, je Le vis abandonné de tous, sans personne pour Le consoler, seul, absolument seul, hors des murs de la ville, dehors, sous la voûte du ciel étoilé, appuyé contre un arbre à pleurer et à prier pour le salut de tous. Et moi, ta maman, je pleurais avec Lui depuis ma petite maison, ma chère fille ; et dans la lumière du FIAT Divin, je Lui envoyais mes larmes pour Le consoler, mes chastes embrassements et mes baisers pour Le réconforter.

 

 

Mon Fils bien-aimé, se voyant rejeté par les grands et les savants, ne s'arrêta pas là ; il ne pouvait pas s'arrêter car son Amour allait à la poursuite des âmes. Alors, il s'entoura de pauvres, d'affligés, d'infirmes, de boiteux, d'aveugles, de muets, et de beaucoup d'autres créatures atteintes de toutes sortes de maladies, toutes reflétant tant et tant de maux que la volonté humaine avait produits. Et Jésus les guérissait tous, les consolait et les instruisait, de sorte qu'Il devint l'Ami, le Père, le Médecin et le Maître des pauvres.

 

Ma fille, on peut dire que ce sont les pauvres qui L'ont accueilli - ces bergers qui lui rendirent visite à sa naissance - et que ce sont encore et toujours les pauvres qui L'ont suivi durant les dernières années de sa vie et jusqu'à sa mort. Parce que les pauvres et les petits, ce sont aussi les plus humbles, les moins attachés à leur jugement, et par conséquent, les plus favorisés, les bénis et les bien-aimés de mon Fils. Et de fait, IL choisit de pauvres pêcheurs comme disciples et colonnes de la future Eglise.

 

 

 

 

 


 

 

Luisa Piccarreta, La reine du Ciel dans le royaume de la Volonté divine sur la terre, 26° jour. Resiac, Montsur 2000, p. 145-147

 

 

 

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