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Marie de Nazareth

La promesse
faite à Abraham

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La promesse
faite à Abraham

L’attente de « Celui en qui seront bénis tous les peuples » (Genèse 22,8)

« C’est par ta postérité que seront bénies toutes les nations de la terre » (Genèse 22,18)

Abraham est un modèle de foi qui a quitté son pays et sa parenté pour suivre l’appel de Dieu ; il a cru au temps de l’épreuve avec Isaac, quand Dieu lui faisait éprouver ce qu’un cœur de père peut ressentir lorsqu’il doit accepter le sacrifice de son fils ; il a cru en Dieu qui lui a promis la possession de la terre de Canaan et une descendance plus nombreuse que les étoiles du ciel ; Saint Paul précise que « les promesses de Dieu ont été faites à Abraham et à sa descendance ». « L'Écriture ne dit pas, à ceux de sa descendance, comme si elle eût voulu désigner plusieurs individus, mais à sa descendance c'est-à-dire, à l'un de sa descendance, qui est Jésus-Christ » (Gal 3,16 et DHES 2 page 20). Dans son Magnificat, la Vierge Marie elle-même se réfère à cette grande promesse faite à Abraham qui est le Messie attendu (Lc 1,55).

Dans la tradition juive,

il n’y a jamais eu de difficulté sur ce point : c’est bien le Messie lui-même qui est l’objet de la promesse faite à Abraham ; étant fils de David, il sera forcément et également fils d’Abraham, le « père des croyants » qui a été spécialement béni de Dieu et objet de ses prédilections. Même si Dieu dit à Moïse qu’il n’a pas révélé son nom YHWH à Abraham, Isaac et Jacob (Ex 6,3 commenté par LRC 2 pages 54-56), le mystère de la Trinité a été suggéré à Abraham, au chêne de Mambré comme Paul Drach le démontre par une lecture suivie du Chapitre 18 de la Genèse (LRC 1 page 17-20) :

« Le chapitre 18 de la Genèse est encore dans le même style de variations sur le pluriel et le singulier de Dieu. Si on traduit mot à mot, il n’y a pas besoin du moindre commentaire. « (v.1) Et le Seigneur lui apparut (à Abraham) dans les plaines de Mambré, quand il était assis à l'entrée de la tente, par une grande chaleur du jour. (v.2) Levant les yeux, il s'aperçut que trois hommes se tenaient près de lui. Dès qu'il s'en aperçut il courut au-devant d'eux à l'entrée de la tente, et il se prosterna en terre; (v.3) et il dit : Mon Seigneur (le Talmud» traité Schebougnot, f. 35 v., décide que ce nom est saint, Kodesch, c.-à-d. qu'il s'adresse à Dieu : cette décision est adoptée par Haknonides 3 des Fondements de la Loi, ck. 6) « Mon Seigneur je te prie, si j'ai trouvé grâce à tes yeux n'outrepasse pas ton serviteur. (v.4) Permettez que ton serviteur apporte un peu d'eau, et lavez vos pieds, ensuite vous continuerez votre marche, puisque vous êtes venus à passer auprès de votre serviteur ; et ils dirent : Fais ainsi que tu as dit. (...) (v.8) Et il prit du beurre... et les servit ; et il se tint auprès d'eux sous l'arbre, et ils mangèrent. (v.9) et ils lui dirent : Où est Sara ta femme? (v.10) Et il dit : Je reviendrai à toi dans un an, et Sara, ta femme, aura un fils. Et Sara s'en moqua intérieurement pensant ... (v.13) Et le Seigneur dit à Abraham : Pourquoi Sara s'est-elle moquée, pensant … (v.14) Y a-t-il une chose trop difficile pour le Seigneur ? Dans un an je reviendrai à toi, et Sara aura un fils. (v.15) Cependant Sara nia, disant... Mais il dit ; Non tu t'es moquée, (v.16) ces hommes se levèrent de là, et se tournèrent vers Sodome. (...) (v. 22) Ces hommes donc s'en allant de-là, marchèrent vers Sodome, Abraham se tenant encore devant le Seigneur. » (c.à-d., selon le Talmud, Traité Berahhot, f.6 v. les Targumistes et Maimonïde : « restant en adoration ») ».

Paul Drach conclut en indiquant que les explications que les commentateurs donnent pour expliquer l'alternation du singulier et du pluriel dans ce chapitre à l'égard de le Seigneur, qui apparut en trois personnes, prouvent leur grand embarras.
Il note que le Zohar s'exprime ainsi sur ces paroles du texte « et il lui apparut » : « Manifestation de l'essence divine sous les trois couleurs principales, comme elle est en haut au ciel ; et c'est sous le même nombre de couleurs que Dieu se manifeste dans l'arc-en-ciel. » (LRC 2 page 93)

Dans l'accomplissement chrétien,

le Christ Jésus confirme cette révélation extraordinaire qui a été faite au grand Patriarche : « Abraham a vu mon jour et il a été dans la joie » (Jn 8,56). Les juifs ne comprennent bien sûr pas ce qu’il veut dire et le questionnent : « Toi qui n’a pas 50 ans tu as vu Abraham ? ». Alors, le Christ continue alors la révélation de son mystère : « Avant qu’Abraham ait existe, moi JE SUIS (YHWH) » (Jn 8,58).

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