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Marie de Nazareth

La promesse qui
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La promesse qui
concerne Bethléem

La naissance miraculeuse d’un Enfant merveilleux (Isaïe 9,5)

« Et toi, Bethléem Ephrata, tu n'es pas le moindre des clans de Juda, car c'est de toi que me naîtra Celui qui doit régner sur Israël, dont l’origine remonte aux temps anciens, aux jours de l’éternité » (Michée 5,1-2)

La venue de cet enfant si particulier qui est le Messie sera évoquée par le prophète Isaïe dans les 5 chapitres qui suivent l’annonce du signe extraordinaire de « la Vierge qui enfantera » (Is 7,14), avec notamment ce passage magnifique :

« Oui, un enfant nous est né, un fils nous a été donné ! L’insigne du pouvoir est sur son épaule. On proclame son nom : Conseiller merveilleux, Dieu fort, Père à jamais, Prince de la Paix, pour que s’étende le pouvoir dans une paix sans fin sur le trône de David et sur son royaume » (Is 9,5)

Plus loin, le prophète continuera à parler de cette naissance miraculeuse du Messie avec cet oracle qui insiste sur le caractère unique et jamais vu de l’événement et de son déroulement :

« Avant d’être en travail elle a enfanté, avant que lui viennent les douleurs elle s’est libéré d’un garçon. Qui a jamais entendu chose pareille ? Qui a jamais vu semblable chose ? » (Is 66,6-8) Il n’est pas impossible d’y voir l’annonce que la mère du Messie restera vierge pendant et après l’enfantement, surtout si on rapproche cette parole de la prophétie d’Ézéchiel à propos de la « porte » qui permet la venue du Messie :

« Cette porte restera fermée ; on ne l'ouvrira pas ; personne n'entrera par là ; car le Seigneur, le Dieu d'Israël, est entré par là ; elle restera fermée. » (Ez 44,1-2)

La mère du Messie est bien la « porte » par laquelle le Christ vient dans le monde, et si cet oracle ne la concernait pas, on ne voit pas bien à quoi il pourrait servir ou se rattacher ...

Dans la tradition juive,

la prophétie de Michée concernant Bethléem et Celui qui en sortira pour régner sur Israël (Mi 5,1-2) n’a jamais été remise en cause : « de tous temps il était reconnu que cette prophétie concernait le Messie » (DHES 2 p.66) mais la dernière partie de l’oracle fait référence à la fois aux origines anciennes de la dynastie davidique et à l’éternité, ce qui reprend l’idée d’une naissance tout à fait spéciale, de quelqu’un « qui viendra d’ailleurs » (DHES 2 p.37 et suivants).

Concernant l’aspect miraculeux de la naissance du Messie encore, Paul Drach analyse le texte de la première prophétie d’Isaïe (Is 7,14) : « dans la lettre du texte original il y a deux participes présents : une Vierge « concevant », une Vierge « enfantant » ; c'est-à-dire, Marie demeurant Vierge dans ces deux états. Ou, en d'autres termes : une Vierge qui sera une Vierge concevant, puis une Vierge enfantant » (DHES 2 p.79)

Sur le même sujet de la virginité de la Vierge, l’analyse du nom hébreu de Marie (Miriam) est intéressante aussi : « La Synagogue enseignait que le « mem » fermé du terme Lemarbé indique "un grand mystère dans la manifestation du Messie" ; c’est-à-dire la pureté toujours intacte de la glorieuse Mère de Jésus, notre adorable Seigneur. Pour expliquer ceci, il est nécessaire de faire observer qu’en hébreu le très saint nom de Marie (Miriam) commence par la lettre « mem » et se termine par la même lettre, (avec vav et yod au milieu) : Fermée avant et fermée après, la Reine des Anges de pureté conserve son intégrité au commencement et à la fin » (DHES 2 p.56) Le Talmud confirme aussi que « le mem fermé indique une proposition fermée, cachée, mystérieuse » (Traité Schabbat fol. 104 recto) – cf DHES 2 p.57.

Dans l'accomplissement chrétien,

les Évangiles et toute la Tradition affirment sans ambiguïté à propos de la Vierge Marie que « ce qui a été engendré en elle vient de l’Esprit Saint » (Mt 1,20) accomplissant ainsi la prophétie d’Isaïe (Is 7,14), mais l’Église affirme au-delà, avec toute la Tradition occidentale et orientale, la virginité de Marie très sainte avant (« ante partum »), pendant (« in partu ») et après (« post partum ») l’enfantement, ce qui accomplit ainsi les autres oracles (Is 66,6-8 & Ez 44,1-2) ci-dessus mentionnés. Plus profondément, ce signe de la virginité parfaite de la Vierge Marie à méditer est le reflet « de sa foi que nul doute n’altère et de son entière consécration qui est au fondement de sa mission unique de Mère de Dieu » (cf. Pourquoi dit-on que Marie est « toujours Vierge » ?).

À noter encore concernant Bethléem, qu’il sera aussi un lieu de grande tristesse, avec le massacre des innocents (Mt 2,16-17) que les Évangiles rattachent à la triste prophétie de Jérémie : « Une voix dans Rama s’est fait entendre, pleur et longue plainte : c’est Rachel qui pleure ses enfants et elle ne veut pas qu’on la console car ils ne sont plus » (Jr 31,15)

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