La Virginité de Marie (Catéchisme de l'Eglise catholique)

La virginité de Marie selon le Catéchisme de l'Eglise

La virginité de Marie

"Dès les premières formulations de la foi (cf. DS 10-64), l'Eglise a confessé que Jésus a été conçu par la seule puissance du Saint-Esprit dans le sein de la Vierge Marie, affirmant aussi l'aspect corporel de cet événement: Jésus a été conçu "absque semine ex Spiritu Sancto" (Cc. Latran en 649: DS 503). Les Pères voient dans la conception virginale le signe que c'est vraiment le Fils de Dieu qui est venu dans une humanité comme la nôtre:

Ainsi, S. Ignace d'Antioche (début IIe siècle): "Vous êtes fermement convaincus au sujet de notre Seigneur qui est véritablement de la race de David selon la chair (cf. Rm 1,3), Fils de Dieu selon la volonté et la puissance de Dieu (cf. Jn 1,13), véritablement né d'une vierge, ... il a été véritablement cloué pour nous dans sa chair sous Ponce Pilate ... il a véritablement souffert, comme il est aussi véritablement ressuscité" (Smyrn. 1-2)."

(Catéchisme de l'Eglise catholique § 496)

"Les récits évangéliques (cf. Mt 1,18-25 Lc 1,26-38) comprennent la conception virginale comme une oeuvre divine qui dépasse toute compréhension et toute possibilité humaines (cf. Lc 1,34): "Ce qui a été engendré en elle vient de l'Esprit Saint", dit l'ange à Joseph au sujet de Marie, sa fiancée (Mt 1,20). L'Eglise y voit l'accomplissement de la promesse divine donnée par le prophète Isaïe: "Voici que la vierge concevra et enfantera un fils" (Is 7,14, d'après la traduction grecque de Mt 1,23)."

(Catéchisme de l'Eglise catholique § 497)

"On a été parfois troublé par le silence de l'Evangile de S. Marc et des Epîtres du Nouveau Testament sur la conception virginale de Marie. On a aussi pu se demander s'il ne s'agissait pas ici de légendes ou de constructions théologiques sans prétentions historiques. A quoi il faut répondre: La foi en la conception virginale de Jésus a rencontré vive opposition, moqueries ou incompréhension de la part des non-croyants, juifs et païens (cf. S. Justin, dial. 99, 7 Origène, Cels. 1,32. 69 e.a.): elle n'était pas motivée par la mythologie païenne ou par quelque adaptation aux idées du temps. Le sens de cet événement n'est accessible qu'à la foi qui le voit dans ce "lien qui relie les mystères entre eux" (DS 3016), dans l'ensemble des Mystères du Christ, de son Incarnation à sa Pâque. S. Ignace d'Antioche témoigne déjà de ce lien: "Le prince de ce monde a ignoré la virginité de Marie et son enfantement, de même que la mort du Seigneur: trois Mystères retentissants qui furent accomplis dans le silence de Dieu" (Ep 19,1 cf. 1Co 1Co 2,8)."

(Catéchisme de l'Eglise catholique § 498)

Marie - "toujours Vierge"

"L'approfondissement de sa foi en la maternité virginale a conduit l'Eglise à confesser la virginité réelle et perpétuelle de Marie (cf. DS 427) même dans l'enfantement du Fils de Dieu fait homme (cf. DS 291 294 442 503 571 1880). En effet la naissance du Christ "n'a pas diminué, mais consacré l'intégrité virginale" de sa mère (LG 57). La liturgie de l'Eglise célèbre Marie comme la "Aeiparthenos", "toujours-vierge" (cf. LG 52)."

(Catéchisme de l'Eglise catholique § 499)

"A cela on objecte parfois que l'Ecriture mentionne des frères et soeurs de Jésus (cf. Mc 3,31-35 6,3 1Co 9,5 Ga 1,19). L'Eglise a toujours compris ces passages comme ne désignant pas d'autres enfants de la Vierge Marie: en effet Jacques et Joseph, "frères de Jésus" (Mt 13,55), sont les fils d'une Marie disciple du Christ (cf. Mt 27,56) qui est désignée de manière significative comme "l'autre Marie" (Mt 28,1). Il s'agit de proches parents de Jésus, selon une expression connue de l'Ancien Testament (cf. Gn 13,8 14,16 29,15; etc.)."

(Catéchisme de l'Eglise catholique § 500)

"Jésus est le Fils unique de Marie. Mais la maternité spirituelle de Marie (cf. Jn 19,26-27 Ap 12,17) s'étend à tous les hommes qu'il est venu sauver: "Elle engendra son Fils, dont Dieu a fait 'l'aîné d'une multitude de frères' (Rm 8,29), c'est-à-dire de croyants, à la naissance et à l'éducation desquels elle apporte la coopération de son amour maternel" (LG 63)."

(Catéchisme de l'Eglise catholique § 501)