Le renouveau marial au cinéma (1979- ?)


 

Le cinéma, par la nature même de l'image et son caractère narratif, recèle la possibilité de nous donner une image vivante de Vierge Marie, unissant les aspects spirituels et théologiques de la Mère de Dieu. La possibilité de créer des impressions peuvent faire du film un approfondissement du caractère ineffable du mystère de Marie, en faisant sentir que ce mystère est d'une douceur et d'une profondeur particulières. Nous présentons quelques exemples de films dans lesquels la Vierge Marie est représentée.

 

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John Heyman, Jesus (USA 1979)

Ce film décrit la vie de Jésus Christ en suivant principalement l'évangile de Luc de la Bible. Il a été produit par John Heyman, juif d'origine allemande. L'acteur britannique Brian Deacon, de mère catholique et de père protestant, fut engagé pour jouer le rôle clé de Jésus. Le tournage se déroula dans tout le Proche-Orient et dura plusieurs mois. Le film fut traduit en de très nombreuses langues, les langues européennes, l'arabe, le chinois, le japonais... Les épisodes marials de l'enfance de Jésus selon l'évangile de Luc sont représentés avec talent, de manière presque complète. Il est possible de le visionner ici 

Hugh Noonan, Once on a Barren Hill(1985)

Ce film rapporte les apparitions à Guadalupe (Mexique), dans lequel la Vierge Marie prend le parti des indigènes.

Fernando Ruiz Alvarez, El gran acontecimiento (1981)

Ce film animé présente une apparition qui ressemble à une fleur, qui s'épanouit, se retire et disparaît dans un globe lumineux[1].

Vincenzo Labella, Miriam of Nazaret (1987)

Les deux films de Jean Delannoy sur sainte Bernadette Soubirous:

-Jean Delannoy, Bernadette, France (1988)

Les prises de vues de la ville, des paysages, restituent bien Lourdes et les Hautes-Pyrénées de 1855. Le contexte socio-politique de l'époque est aussi rendu dans ses différentes composantes. Les apparitions sont évoquées par la musique, l'éclairage sur le visage de Bernadette et, bien sûr, les attitudes du personnage.
C'est sur ce point que le film est le plus accompli : il ne montre pas ce que personne d'autre que Bernadette n'a vu. Il nous laisse spectateur et libre de croire ou pas à cette histoire[2].Il est possible de le visionner ici 

-Jean Delannoy, La Passion de Bernadette, France (1989)

Ce film raconte la vie cachée chez les Sœurs de la Charité de Nevers, les combats spirituels de Bernadette Soubirous. Il est la suite du film Bernadette.

Il est possible de le visionner ici 

Apparitions à Fatima (1991)

Le film relate avec une grande précision les apparitions extraordinaires de 1917, ainsi que le très rude combat des trois petits voyants contre un monde perverti et si loin de la paix. Il se termine par un Ave Maria, intitulé Gratia plena,  dont la musique a été spécialement composée pour le film et qui a été interprété par Andrea Bocelli. Il est possible de visionner le film ici

Rosa Perahim et José Castan, Maria (1992)

Giovanni Veronese, Per amore, solo per amore, Italie (1993)

Jean Delannoy, Marie de Nazareth, France (1992)

Ce beau film offre un portrait conventionnel de Marie, il met l'accent sur le caractère ordinaire des gens et donne une place prépondérante aux femmes.

Kevin Conner, Mary, Mother of Jesus (1999)

Goffredo Lombardo, Maria, figlia del suo figlio, Italie (1999), télévisé

Mel Gibson, La Passion (2003)

Ce film est traduit en de nombreuses langues. Les paroles (sous-titrées) éclairent l'enjeu : "Voici que je fais toutes choses nouvelles" (Is 48, 6). La représentation de Satan (un jeune homme triste et pâle) suggère le combat spirituel dont le Christ sort vainqueur, pour notre salut.

Venons-en à la dimension mariale du film.

La mère de Jésus veille dans la prière et semble accompagner Jésus qui entre en agonie aux jardins des Oliviers. Son agonie se fait plus intense quand il semble enfin victorieux et se relève, décidé. La mère de Jésus médite à cet instant la nuit de l'exode pascal.

Jésus est arrêté. L'apôtre Jean va chercher Marie et ils assistent à sa condamnation.

Accompagnée de Jean, Marie parcourt les ruelles pour retrouver Jésus portant la croix. Elle est la femme forte et la mère des douleurs.

Au calvaire, le « bon larron » semble grandir dans la foi en regardant prier la mère de Jésus au calvaire, et après un bref dialogue avec Jésus, il obtient la promesse du paradis.

Puis Jésus, dans un dernier souffle, révèle à Marie sa maternité spirituelle et le disciple la reçoit pour mère.

Quand tout est achevé, Satan vaincu chute dans un lieu symbolique désert.

Giacomo Campiotti. Marie de Nazareth (2012)

Xavier Giannoli L'Apparition (2017)


[1] Don Bosco multimedia produit des courts métrages au caractère catéchétique, pouvant être comparés à des bandes dessinées (Our Lady of Guadalupe 1977 ; Our Lady of Fatima 1978...).

[2]

 

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Pour en savoir plus

 

-sur la Vierge Marie dans le cinéma, dans l’Encyclopédie mariale 

 

Françoise Breynaert et l’équipe de MDN.