L'Annonciation (rite copte)


 

L’Annonciation est fêtée dans le rite copte le 29 barmahât, soit le 7 avril. Cette fête est considérée surtout comme une fête de l’Incarnation, c'est-à-dire que l'évènement célébré est le fait que Dieu se soit fait homme, sans cesser d'être Dieu, unissant ainsi notre humanité à la vie divine. L'événement est tellement important que les Coptes le fêtent aussi chaque 29 du mois égyptien.

 

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La liturgie offre une narration qui est une paraphrase de l’Évangile, suivie d’une méditation que voici :

« Au moment où Marie donna son consentement pour la conception divine, le Fils unique, la personne de Dieu le Verbe, une des trois personnes éternelle, descendit et d’une manière ineffable pour l’intelligence humaine, habita dans les entrailles de la Vierge : et ainsi, dans le temps il prit d’elle tout ce qui appartient à l’homme en union parfaite [avec la divinité], sans la possibilité d’une future séparation. [1]

Ce jour est donc le début de toutes les fêtes. En ce jour a eu lieu le salut du monde. En ce jour aussi a eu lieu d’accomplissement de ce salut pas la glorieuse résurrection. En fait, notre Seigneur, loué soit son nom, après avoir porté à son terme son économie sur cette terre en trente trois ans, et après avoir souffert par sa propre volonté le 27 de ce mois, ressuscita d’entre les morts en ce jour, qui est le 29 du mois de Barmahât[2].

Ainsi, le jour où fut annoncé aux habitants de la terre l’incarnation qu’ils attendaient, est aussi le jour où fut manifesté aux vivants et aux morts la libération de l’enfer et la domination de notre ennemi satan. Plus exactement, la libération de la géhenne advient le vendredi, et le dimanche il nous fut donné d’en avoir la connaissance. […] »

Doxologie pour l’Annonciation

« Du haut du ciel, Dieu le Père contempla ceux qui sont sur la terre: et il ne trouva personne qui ressemblât à la Vierge Marie. Il envoya vers elle Gabriel, le grand archange qui lui annonça l'allégresse, en disant :

Salut, o pleine de grâce, le Seigneur est avec toi ! Tu as en effet trouvé grâce auprès de Dieu le Père ! Voici que tu concevras et tu enfanteras un Fils: et tu l’appelleras Jésus, le fils du Très-Haut ! Le Seigneur lui donnera le trône de David, son père: et il régnera sur la maison de Jacob, pour les siècles des siècles. Et son royaume n’aura pas de fin ; et toi après l’enfantement, tu resteras vierge !

La Vierge Marie dit :

Je suis la servante du Seigneur, qu’il advienne en moi selon ta parole.

Et l'ange s’en alla.

Nous t'adorons, o Christ qui aime notre genre humain : Tu es venu dans le sein de la Vierge, et d'elle tu as pris chair !

Nous te louons, nous te glorifions, nous t'exaltons, tu es bon et ami des hommes! Aies pitié de nous selon ta grande miséricorde.[3] »

Sources :

-Christian Cannuyer, Les coptes. Paris : édition Brépols, 1990, p. 157-158

- Sinassario 29 barmahât, ed. Forget, in CSCO 67,50-52 texte en arabe ; 90, 51-52s traduit en latin.

-Gabriele Giamberardini. Il culto mariano in Egitto. Jerusalem 1974, vol 3, p.46-47 et p. 101-102


 

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Pour en savoir plus

 

-sur l’Annonciation dans les liturgies d’Orient et d’Occident, dans l’Encyclopédie mariale

-sur l’Annonciation, dans l’Encyclopédie mariale

-sur la Vierge Marie chez les coptes, dans l’Encyclopédie mariale

-sur la liturgie copte et éthiopienne mariale, dans l’Encyclopédie mariale

 

 

 

Françoise Breynaert et l’équipe de MDN.