Thérèse de L. : avec Marie, carmélite, épouse et mère.


 

La maman terrestre de Thérèse, Zelie Marie Guérin est une vraie "Marie" en famille, mère de cinq filles, dont la dernière est "Marie Françoise Thérèse".

Transplantée au carmel, vrai "Hortus conclusus" (jardin clos), Thérèse vit « sous le manteau de la Vierge", la douce "reine du carmel", elle se revêt de son habit virginal, et la choisit comme guide.

 

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Avec Marie et comme Marie, Thérèse de Lisieux  a vécu sa vocation de carmélite comme vierge... épouse et mère.

À l'école de Marie, Thérèse a compris que dans le dessein de Dieu, la virginité par amour est la chambre nuptiale et le berceau vivant de l'incarnation divine et de la Régénération humaine.

Elle écrit à Céline : 

« La virginité est un silence profond de tous les soins de la terre », non pas seulement des soins inutiles mais de tous les soins... [...]

Il est encore dit que « chacun aime naturellement sa terre natale, et comme la terre natale de Jésus est la vierge des vierges et que Jésus est né par sa volonté d'un Lys, il aime à se trouver dans des cœurs vierges.»[1]

« Céline, pourquoi ce privilège extraordinaire, pourquoi ?... Ah ! quelle grâce d'être vierge, d'être l'épouse de Jésus, il faut que ce soit bien beau, bien sublime puisque la plus pure, la plus intelligente de toutes les créatures a préféré de rester vierge plutôt que de devenir Mère d'un Dieu... Et c'est cette grâce que Jésus nous accorde.

Il veut que nous soyons ses épouses et ensuite il nous promet encore d'être sa Mère et ses sœurs, car il le dit dans son évangile : « Celui qui fait la volonté de mon Père, celui-là est ma Mère, mes frères et mes sœurs. » Oui, celui qui aime Jésus est toute sa famille. Il trouve dans ce cœur unique qui n'a pas son semblable, tout ce qu'il désire. Il y trouve son Ciel. »[2]

 

Thérèse n'est pas une vierge négative, ni égoïste et stérile, sans amour et sans enfants. Sa virginité Mariale est merveilleusement vitale et féconde, sponsale et maternelle.

Thérèse expérimente le centuple promis (Mc 10, 30) et qui consiste en beaucoup de choses:

- se sentir fascinée par le "Visage adorable de Jésus, beauté unique qui ravit"[3],

- se sentir bien-aimée et réclamée toute entière par lui, qui est à la fois son Dieu et son Homme (Jésus vrai Dieu et vrai Homme)

Par Marie à Jésus c'est aussi son chemin nuptial, du premier baiser eucharistique à l'union définitive dans le ciel[4]

Comme la Vierge, Thérèse se sent mère aussi bien du Christ que des chrétiens. Nous avons déjà cité comment elle lit Mt 12, 50. Elle écrit encore : 

Jésus, pour les pécheurs, je veux prier sans cesse : 

Que je vins au Carmel 

Pour peupler ton beau Ciel

Rappelle-toi... [...] 

Je suis vierge, ô Jésus ! Cependant quel mystère 

En m'unissant à toi, des âmes je suis mère. 

Des virginales fleurs 

Qui sauvent les pécheurs 

Rappelle-toi.[5]

 

Source :

-Lino CIGNELLI, « La marianità di Teresa di Lisieux », Rivista di Ascetica e mistica 66 (1997), 203-228.

 


[1] Lettre 122, 14 octobre 1890

[2] Lettre 130, 23 juillet 1891

[3] Prière 6

[4] Poésie 33

[5] Poésie 24, 16.22

 

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Pour en savoir plus

 

-sur ste Thérèse de Lisieux (1873-1897), Docteur de l’Église, dans l’Encyclopédie mariale

-sur la vie spirituelle carmélitaine, dans l’Encyclopédie mariale

 

 

 

Ste Thérèse de Lisieux (1873-1897)