Camagüey : Notre Dame du Carmel

Camagüey : Notre Dame du Carmel

Cette belle église date du XIX° siècle et a été entièrement restaurée en 2002. Elle est ceinturée d’une place réservée aux piétons et de maisons au ton pastel.

L’église est ouverte tous les jours de 8h à 11h 30 et de 15h à 17h.

Fête : 16 juillet.

Au temps de la persécution contre la foi

Notre Dame du Carmel à Camagüey fut un rempart de la foi au moment de la persécution contre l’Eglise, dans les premières années du régime communiste de Fidel Castro.

Notre Dame du Carmel et le prophète Elie.

Rappelons que le Carmel se rattache au mont Carmel, le lieu où Elie s’opposa aux faux prophètes de Baal, ce qui lui valu de subir une persécution qui le fit s’enfuir, seul, dans la montagne. Et là, Dieu lui parla dans le murmure d’un silence léger…

Notre Dame du Carmel et saint Jean de la Croix.

L’un des saints du Carmel, saint Jean de la Croix, a lui aussi connu une très forte persécution, il faillit mourir dans sa prison, avant de s’en échapper. C’est alors qu’il composa le Cantique spirituel. Il écrit dans la deuxième strophe :

« Si par bonheur vous voyez, celui que j’aime le plus, Dites-lui que je languis, que je souffre et que je meurs ».

Et il commente lui-même :

« Remarquons que dans ce vers l’âme ne fait qu’exposer sa nécessité et sa peine au Bien-Aimé (le Seigneur) ; l’amour qui est discret ne se préoccupe pas de demander ce qui lui manque ou ce qu’il désire, il expose simplement sa nécessité et laisse au Bien-Aimé le soin de faire ce qu’il voudra. Telle a été l’attitude de la Bienheureuse Vierge Marie aux noces de Cana. Elle ne demanda pas directement du vin à son Bien-Aimé Fils. Elle se contenta de dire : Ils n’ont plus de vin (Jn 2, 3). […] Dites-lui que je languis, que je souffre, que je meurs, c’est comme si elle disait : Je languis, mais lui seul est ma santé ; qu’il daigne m’accorder la santé ! Je souffre mais lui seul est ma joie ; qu’il daigne me réjouir ! Je meurs, mais lui seul est ma vie ; qu’il daigne me donner la vie ! »

(Saint Jean de la Croix, Cantique spirituel, strophe 2).