La bande dessinée 1000 raisons de croire révolutionne le genre de la BD religieuse. À travers des récits de miracles, elle offre un regard original et audacieux sur la foi. Les deux auteurs, Alexandra Garibal et Gabriel Bargiel, nous dévoile leur vision et inspiration.
Comment est née la création de cette bande dessinée 1 000 raisons de croire ?
Alexandra Garibal : L’Association Marie de Nazareth nous a proposé cette idée. Personnellement, cela m'a tout de suite séduit parce que c'est un axe qu'on a rarement en BD religieuse, généralement on peut voir une ou plusieurs vies de saint rassemblées, mais le focus sur l'aspect miraculeux est vraiment très original. Cela met en lumière, d'une part, la variété des prodiges que le Seigneur fait pour notre humanité, et d'autre part, la façon dont Il tient ses promesses : « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m'en vais au Père » (Jean 14-12).
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La bande dessinée aborde des thèmes de foi, de doutes et de recherche de sens. Comment avez-vous choisi les récits à illustrer pour qu’ils soient percutants et inspirants ?
A. Garibal : Les récits ont été choisis par l'Association Marie de Nazareth. La bande-dessinée mêle des récits ou des miracles de saints très connus, tel que le saint curé d'Ars, la petite Thérèse ou encore Fatima, et des personnalités plus confidentielles comme mère Yvonne-Aimée de Malestroit, Saint Joseph de Cupertino ou encore les miracles eucharistiques. Nous décrivons les faits tels qu'ils sont rapportés par les différentes personnes qui ont consigné leur témoignage. Nous transmettons le récit et le mettons en images le plus fidèlement possible par rapport aux éléments historiques dont nous disposons. Ce n'est qu'en ouverture finale que nous nous permettons d'émettre des hypothèses d'interprétation ou d'ouvrir la porte d'un questionnement de foi. Mais nous tenons à laisser le lecteur libre. Libre d'être saisi par le témoignage. Libre d'y croire. Libre d'avoir envie de creuser plus.
Quels messages espérez-vous transmettre avec cette BD, en particulier pour ceux qui pourraient hésiter à l’ouvrir par crainte de trouver un ton moralisateur ou prosélyte ?
A. Garibal : J'aime particulièrement la réponse de sainte Bernadette face au commissaire qui l'interroge sur ses motivations à raconter que la Vierge lui apparaît. Elle a répondu : « je suis chargée de vous le dire; pas de vous faire croire ». En tant que catholique profondément croyante, j'aime témoigner des merveilles que Dieu fait pour nous, ses enfants. Voilà pourquoi je raconte ces miracles extraordinaires - parfois très méconnus - qui jalonnent l'histoire d'amour que Dieu construit avec nous, au cours de siècles. Mais je n'oblige personne à y croire !
Comment avez-vous traduit visuellement la profondeur de chaque récit pour captiver les lecteurs ?
Gabriel Bargiel (illustrateur) : Je suis parti sur un style semi-réaliste, en m'attachant particulièrement aux expressions des personnages de chaque récit. C'est à travers eux que l'on vit les miracles et que l'on constate l'impact que ça a eu sur leur vie. Pour les couleurs il y a eu une évolution au sein de l'album, pour éviter d'avoir une palette trop terne, quitte à partir vers des représentations moins réalistes. Il fallait que chaque miracle ait son identité visuelle et des couleurs qui leurs sont propres. Cela permet également de rendre l'album plus accessible et de créer un attrait direct pour l’œil.
Avez-vous d’autres projets similaires en cours ?
A.G. : Nous travaillons actuellement sur un tome 2 autour des apparitions mariales !
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