Libération des esclaves (approche biblique)

Libération des esclaves (approche biblique)

La lettre de saint Pierre valorise l'humble personnel de maison, ces esclaves de l'antiquité : ils sont tout proche du Christ, pierre angulaire de l'Eglise.

La lettre de saint Pierre emprunte au chant du Serviteur d'Isaïe 53, rien n'est repris de la comparaison avec la brebis muette devant les tondeurs ou l'agneau conduit à l'abattoir (Is 53,7), comme pour éviter l'impression de recommander une résignation passive ; il s'agit au contraire de réhabiliter les esclaves à leurs propres yeux : les gens de maison suivent les traces du Christ en sa Passion et s'approchent du Christ crucifié, la Pierre vivante, méprisée et rejetée par les hommes, glorifiée par Dieu pour être la pierre angulaire (1P 2, 4-6). Au sein de l'Eglise, ces humbles travailleurs sont valorisés. Et, au regard de la société entière, la Lettre de Pierre est orientée vers le jour de la visite du Seigneur où les oppresseurs glorifieront Dieu, mettant fin à toute violence (1P 2, 12).

La lettre de saint Paul à Philémon demande de traiter un esclave de manière chrétienne, c'est-à-dire fraternellement dans le Seigneur, ce qui est une révolution !

Le livre de l'Apocalypse annonce la fin du trafic de "marchandise humaine".

L'Apocalypse explique que "la Bête et le faux prophète" séduisent l'humanité pour construire "Babylone".

Babylone est la Prostituée fameuse, le « repaire pour toutes sortes d'esprits impurs » (Ap 18, 2), où se donnent rendes-vous tous « les trafiquants de la terre; les cargaisons de leurs navires, nul désormais ne les achète! Cargaisons d'or et d'argent, [...], et les objets de bois précieux, de bronze, de fer [...] les parfums, [...] le vin et l'huile, la farine et le blé, les bestiaux et les moutons [...] et les chars, les esclaves et la marchandise humaine... » (Ap 18, 11-13)

Mais Babylone tombera, la Bête qui a inspiré Babylone est aussi la Bête qui la détruira (Ap 17, 16).

A l'inverse, la femme, couronnée d'étoile, revêtue de soleil, mère de celui qui doit régner sur les nations (Ap 12, 1-5) anticipe la Femme « épouse de l'Agneau », Jérusalem céleste (Ap 21) pour l'éternité.

Cette Femme est Marie et l'Eglise qu'elle inspire.


Synthèse F. Breynaert