Marie et les charismes de l’Esprit Saint

Marie et les charismes de l’Esprit Saint

Marie a un charisme unique :

Le premier charisme de Marie est d'être la Mère de Jésus, mère virginale par l'action de l'Esprit Saint (Lc 1, 35). Elle seule a eu ce charisme.

Les autres charismes de Marie sont communs à d'autres membres de l'Eglise :

7 A chacun la manifestation de l'Esprit est donnée en vue du bien commun. 8 A l'un, c'est un discours de sagesse qui est donné par l'Esprit; à tel autre un discours de science, selon le même Esprit; 9 à un autre la foi, dans le même Esprit; à tel autre les dons de guérisons, dans l'unique Esprit; 10 à tel autre la puissance d'opérer des miracles; à tel autre la prophétie; à tel autre le discernement des esprits; à un autre les diversités de langues, à tel autre le don de les interpréter. (1Co 12, 7-10)

La Vierge Marie a le charisme du discours de sagesse : elle a porté celui qui est la Sagesse incréée ! Et comme font les sages, elle a tout gardé et médité en son cœur (Lc 2, 19. 51).

La Vierge Marie a le charisme de science et de prophétie : le Magnificat qu'elle entonne en est la merveilleuse expression (Lc 1, 46-55).

La Vierge Marie a été présente au premier signe de Jésus, à son premier miracle, aux noces de Cana, et c'est bien sa foi et sa docilité qui ont occasionné ce miracle, quand elle a dit à Jésus « ils n'ont plus de vin » et aux serviteurs « faites tout ce qu'il vous dira » (Jn 2).

La Vierge Marie a été présente au cénacle de la Pentecôte (Ac 1, 14) où descendirent les langues de feu (Ac 2, 3), elle reçoit, elle aussi, le don des langues.

Comment vivre les charismes avec Marie ?

Les biens charismatiques apportent de nombreux avantages : la santé est rendue aux malades, la délivrance des possédés, et Dieu est connu et glorifié par ses œuvres.[1]

Mais ces œuvres peuvent être accomplies par quelqu'un qui n'est pas en état de grâce et ne possède pas la charité. « Alors je leur dirai en face: Jamais je ne vous ai connus; écartez-vous de moi, vous qui commettez l'iniquité. » (Mt 7, 22-23)

C'est pourquoi, c'est toujours de la charité qu'il faut se réjouir, et non pas des œuvres et des charismes. Marie a recherché l'union à Dieu, l'union au Christ, plus encore que ses miracles. Aussi a-t-elle suivi Jésus quand il montait au calvaire... Rechercher l'union à Dieu plus que ses miracles, c'est ce qui a conduit Marie aux sommets de la sainteté, et c'est ce qui lui a donné le centuple : combien de miracles n'ont-ils pas été attribués à son humble prière au cours de ces deux millénaires ?

Dans ses manifestations au long des siècles, Marie continue d'exercer ses charismes, s'adressant à tous les hommes et opérant des miracles au nom de Jésus.

Ceci nous invite à vivre nos charismes « en Marie », ou, comme on dit parfois, à les lui consacrer.


[1] Extraits de Jean de la Croix, La montée du Carmel, Livre III, chapitre XXIX


Françoise Breynaert

Cf. Christ-Marie/dp/2840244322/ref=sr_1_14?s=books&ie=UTF8&qid=1338793739&sr=1-14 _blank> F. Breynaert, "Trente-trois jours pour se consacrer à Jésus-Christ par Marie",

Christ-Marie/dp/2840244322/ref=sr_1_14?s=books&ie=UTF8&qid=1338793739&sr=1-14 _blank>EDB, Paris, 2012 (Nihil Obstat)