La hâte de Marie selon Amélie de Gibergues (1870-1941)

Lc 1, 39 Marie partit en hâte : presser le pas

« En ces jours-là, Marie partit et se rendit en hâte vers la région montagneuse, dans une ville de Juda. »

(Luc 1, 39)

L'auteur de "Cum clamore valido" fait parler ainsi le Christ :

Quand la haine accélère comme maintenant son mouvement ravageur, ne faut-il pas que l'amour accélère lui aussi son mouvement conquérant ? Afin de prendre en tout lieu les devants, de garder à tout prix les devants. L'heure a sonné où ne pas presser le pas, c'est le ralentir, c'est se laisser dépasser. C'est l'heure des accélérations sans fin, l'heure où tout cœur vraiment cœur doit battre à rythme accéléré sous la poussée de son amour, de Mon Amour toujours plus suppliant. [...]

Presser le pas, c'est prendre Mon pas ! Un pas toujours entraînant, d'autant plus entraînant que le Magnificat se joint davantage au Fiat dans la prompte et totale réponse du cœur et de tout l'être.


Cum clamore valido, Paris 1943, p. 39-40.

L'auteur est une religieuse qui a souhaité garder l'anonymat,

(Nihil obstat, Jos. Du Bouchet, s.j. 18 mars 1943. Imprimatur A. Leclerc, 28 mai 1943).