Les récits de l'enfance dans le dialogue œcuménique

Mt 1-2 : Lecture oecuménique (ARCIC)

Le 2 février 2004, la Commission internationale anglicane - catholique romaine (ARCIC) a présenté un document commun « Marie : grâce et espérance dans le Christ ». Les paragraphes 12 et 13 commentent Matthieu 1-2.

12. Dans la généalogie (1, 1-18) Matthieu fait remonter la genèse de Jésus par l'exil à David et finalement à Abraham. Il note le rôle invraisemblable joué dans le déroulement providentiel de l'histoire du salut d'Israël

par quatre femmes, dont chacune d'entre elles pousse plus loin les frontières de l'Alliance.

Cette insistance sur la continuité avec l'ancien est ensuite contrebalancée dans le récit de la naissance de Jésus par une insistance sur ce qui est nouveau (cf. 9, 17), un type de recréation par l'Esprit Saint, révélant de nouvelles possibilités d'un salut qui délivre du péché (1, 21) et de présence de « Dieu avec nous » (1, 23).

Matthieu repousse encore les limites quand il tient tout ensemble la descendance davidique de Jésus par la paternité légale de Joseph et

sa naissance de la Vierge

selon la prophétie d'Isaïe -- « Voici que la vierge concevra et enfantera un fils » (Isaïe 7, 14 LXX).

13. Dans le récit de Matthieu, Marie est mentionnée en lien avec son fils dans des expressions comme « Marie sa mère » ou « l'enfant et sa mère » (2, 11. 13. 20. 21).

Au milieu de toutes les intrigues politiques, meurtres et déplacements dont fait état ce récit, un moment paisible de vénération a capté l'imagination chrétienne : les Mages, dont le métier est de savoir quand le temps est venu, s'agenouillent en hommage devant

-link" href="t3://page?uid=468">

l'enfant roi avec sa mère royale (2, 2. 11).


Matthieu souligne

- la continuité de Jésus

"« L’Esprit et l’onction sont déjà liés l’un à l’autre dan..." class="definition_texte">Christ avec l'attente messianique d'Israël

- et la nouveauté qui advient avec la naissance du Sauveur.

- Descendance davidique par quelque biais et naissance dans l'ancestrale cité royale manifestent la première.

- La conception virginale manifeste la seconde.


Commission internationale anglicane - catholique romaine (ARCIC),

« Marie : grâce et espérance dans le Christ », 2 février 2004, § 12-13