Les Béatitudes et la divinité de Jésus

Les Béatitudes, une christologie cachée

Jésus, « un plus grand Moïse » :

« Jésus s'assied sur la « chaire » de Moïse, mais pas au même titre que les maîtres formés pour leur charge dans les écoles ; il s'assied là comme un plus grand Moïse, qui étend l'Alliance à tous les peuples. » (1)

Jésus, centre de l'histoire, est en personne le point de référence de la vie juste :

« Jésus promet joie, allégresse et grande récompense « si l'on vous insulte, si l'on vous persécute et si l'on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi » (Mt 5, 11). Sa personne, le fait de prendre parti pour lui, est désormais l'aune à laquelle se mesurent la justice et le salut. Si dans les autres Béatitudes la christologie est pour ainsi dire voilée, le message qui définit ici le Christ comme le centre de l'histoire apparaît ouvertement. Jésus attribue à son « je » un caractère de norme dont aucun Maître en Israël ni aucun Docteur de l'Église ne peut se prévaloir. Celui qui parle ainsi n'est plus un prophète au sens traditionnel, détenteur d'un message et d'un mandat conférés par un tiers, il est lui-même le point de référence de la vie juste, il est lui-même fin et centre de toute chose. » (2)

Les Béatitudes, une christologie cachée :

Après une longue méditation, Benoît XVI dit ceci :

« Nous avons vu que ce Sermon était une christologie cachée. En arrière-plan, il y a la personne du Christ, de l'homme qui est Dieu, mais qui précisément pour cette raison s'abaisse, se dépouille de tout, jusqu'à mourir sur la croix. De Paul à François d'Assise, jusqu'à mère Teresa, les saints ont vécu cette option, nous montrant ainsi quelle était la juste image de l'homme et de son bonheur. » (3)


(1) JOSEPH RATZINGER, BENOIT XVI, Jésus de Nazareth, Flammarion, Paris 2007, p. 87

(2) JOSEPH RATZINGER, BENOIT XVI, Jésus de Nazareth, Flammarion, Paris 2007, p. 111

(3) JOSEPH RATZINGER, BENOIT XVI, Jésus de Nazareth, Flammarion, Paris 2007, p. 120-121


Extraits par F. Breynaert