Pentecôte ou Trinité

La Pentecôte (Liturgie byzantine)

Sans dévoiler toute la liturgie de ce jour, nous vous en présentons une ode.

Quelle richesse ! Quelle profondeur !

Quelques explications préalables nous aiderons à entrer dans cette ode :

Jésus, né de la Vierge Mère, est le Verbe créateur. L'Esprit Saint que Jésus envoie nous introduit dans la connaissance de la Trinité, une expérience transformante.

L'Ascension de Jésus précède la Pentecôte, comme jadis Elisée a reçu l'Esprit quand Elie est monté au ciel (2 R 2 ). Mais Jésus est plus grand que Elie, Jésus est Dieu.

De même que les lois de la nature sont dépassées quand la Vierge conçoit et enfante, de même, à la Pentecôte, l'Esprit Saint descend sur les apôtres sous forme de langues de feu, rassemblant les hommes dans l'unité (Ac 2, 1-3).

Toi qui as conçu en toute pureté et en qui s'est incarné le Verbe créateur de l'univers, Mère inépousée, virginale Génitrice de Dieu, habitacle de celui que nul ne peut cerner, demeure de l'Infini, ton créateur, nous te magnifions.

Celui qui jadis fut enlevé, dans l'allégresse, sur un char de feu [Elie], le prophète plein de zèle et d'ardeur, figurait la brillante venue de l'Esprit, qui du ciel sur les Apôtres descend en ce jour ; et, rayonnant de ce feu, à tous les hommes ils ont fait connaître la Trinité.

Les lois de la nature sont dépassées, une chose étrange s'est fait ouïr : tandis que des Apôtres résonnait l'unique voix, par la grâce de l'Esprit, peuples, langues et nations entendaient diversement les merveilles de Dieu, initiés à la connaissance de la Trinité.

Réjouis-toi, ô Reine, glorieuse Vierge Mère.

Quel rhéteur assez riche d'éloquence assez riche d'éloquence trouverait le ton qui convient, tournant élégamment un éloge digne de toi ?

Car tout esprit chancelle devant le mystère de ton enfantement divin ; aussi nous unissons nos voix pour te glorifier. »


Ode 9 pour la Fête de Pentecôte (rite byzantin)

Guillaume Denis, Le Spoutnik : Nouveau Synecdimos,

Diaconie Apostolique, Parme 1997 ; Paris 2001, p. 702 et 1197-1198