On ne peut croire à l'Evangile et nier la divinité du Christ

En réalité, c'est dans toutes ses parties que le Nouveau Testament révèle la divinité du Christ

Qui est Jésus ? Cette question traverse tout le Nouveau Testament et elle concerne tout le monde : les amis comme les adversaires : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? ». Répondre aujourd’hui avec l’Eglise que « Jésus est Dieu » est un bon résumé, mais c’est un résumé un peu court, car il reste à comprendre qui est Dieu.

Avant de pouvoir venir et être reconnu comme Dieu, il fallait auparavant définir qui est Dieu : c’est pour cela qu’il y a eu l'Ancien Testament, et qu'à travers tout l’Ancien Testament, tout au long de l’histoire d’Israël, Dieu a entrepris de se révéler pleinement.

L'Ancien Testament permet la Révélation de Dieu :

Il se définit ainsi comme :

  • « Celui qui est » : « Je suis Celui qui est » (Ex 3,14)
  • « le Créateur » : « Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre » (Gn1,1)
  • « le Sauveur » : « Tu es béni, sauveur d’Israël » (1 Ma 4 ,30 ou Sg 16,7)
  • « le Seigneur » : « Il est le Dieu des dieux et le Seigneur des seigneurs » (Dt 10,17)
  • « le Rédempteur » : « notre Rédempteur, tel est ton nom depuis toujours » (Is 63,16)
  • « le Puissant » : « ton Rédempteur, c’est le Puissant de Jacob » (Is 49,26 ; 60,16)
  • « le Maître » : « les montagnes fondent comme la cire devant le maître de toute la terre » (Ps 97,5)
  • « le Juge » : « tu es le Juge du monde » (Tb 3,2 ou Ps 50,6 ; 94,2)
  • « la Lumière » : « le Seigneur est ma lumière et mon salut » (Ps 27,1)
  • « le Saint d’Israël » : « Ils ont abandonné le Seigneur, ils ont méprisé le Saint d’Israël » (Is 1,4)
  • « le Dieu d’Israël » : « c’est toi le Dieu de mon salut » (Ps 25 ,5)
  • « le Roi » : « Le Seigneur est notre roi, c’est lui notre sauveur » (Is 33,22)
  • « le Miséricordieux » : « le Seigneur ton Dieu est un Dieu miséricordieux (Dt 4,31)

On vénère :

  • « le Jour du Seigneur » : « avant que n’arrive le jour du Seigneur, grand et redoutable » (Mal 3,23)
  • « le Nom du Seigneur » : « notre secours est dans le nom du Seigneur » (Ps 124,8)
  • « la Gloire du Seigneur » : « toute la terre est remplie de sa gloire » (Ps 72,19)
  • « le Temple du Seigneur » : « la gloire du Seigneur remplissait le Temple du Seigneur » (1 Ro 8,11)

La Loi révélée enseigne qu’à Dieu seul peut être rendu un culte, et qu’à Lui seul on doit un culte absolu, sans limites, un culte d’adoration.

Ensuite, dans le Nouveau Testament, la Révélation se poursuit et s’achève en regardant le Christ :

Jésus s’incarne dans le sein de Marie et descend du Ciel pour vivre parmi les hommes. Son discours, ses actes et toute sa vie vont témoigner et révéler son identité profonde. « Pour vous, qui suis-je ? »

Les Evangiles répondent d’une manière constante et permanente. Il est :

  • « Celui qui est » : « Avant qu’Abraham ait été, Moi, Je Suis » (Jn 8,58 ou Jn 8,24 ; 8,28 ; 13,19)
  • « le Créateur » : « Tout fut par lui et sans lui rien ne fut » (Jn 1,3)
  • « le Sauveur » : « C’est vraiment lui le Sauveur du monde » (Jn 4,42)
  • « le Seigneur » : « Le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : c’est le Seigneur ! » (Jn 21,7)
  • « le Rédempteur » : « En lui nous trouvons la Rédemption, par son sang » (Eph 1,7)
  • « le Maître » : « vous m’appelez Maître et Seigneur et vous dites bien car vraiment je le suis »
  • « le Puissant » : « ce Fils qui soutien l’univers par sa parole puissante » (Heb 1,3)
  • « le Juge » : « le Seigneur, lui le juste Juge, lors de son Apparition » (2 Ti 4,8)
  • « la Lumière » : « le Verbe est la vraie lumière qui éclaire tout homme » (Jn 1,9)
  • « le Saint d’Israël » : « Ainsi parle le Saint, le Vrai, celui qui détient la clé de David » (Ap 3,7)
  • « le Dieu d’Israël » : « Jésus Christ est le Dieu véritable et la vie éternelle » (1 Jn 5,20)
  • « le Miséricordieux » : « le Seigneur est miséricordieux et compatissant » (Jac 5,11)

On vénère maintenant :

  • « le Jour du Seigneur Jésus » : « et moi je le ressusciterai au dernier jour » (Jn 6,44)
  • « le Nom du Seigneur Jésus » : « pour que tout, au nom de Jésus, s’agenouille » (Phi 2,10)
  • « la Gloire du Seigneur Jésus » : « a lui la gloire dans tous les siècles ! Amen ! » (2 Ti 4,18)
  • « le Temple qui est le Corps de Jésus » : « détruisez ce temple et en 3 jours je le relèverai » (Jn 2,19)

et :

  • Il est le Maître du Sabbat qui vient de Dieu (Mc 2,28)
  • Il est le Maître de la Loi qui vient de Dieu (Mt 5,21s)
  • Il pardonne les péchés qui offensent Dieu (Mc 2,10)

Toutes choses qui, comme ses contemporains le font remarquer, sont réservées à Dieu seul.

Si Pierre ou Paul se fâchent quand on les vénère ou quand on se prosterne devant eux, jamais Jésus ne repousse quelque forme de culte ou d’adoration qu’on lui rend comme à un Dieu :

  • on vient l’adorer dès sa naissance,
  • on se prosterne devant lui,
  • on tombe à genoux devant lui,
  • on confesse son nom,
  • on chasse les démons en son nom,
  • on le prie comme on prie Dieu,

Et Jésus accepte toutes ces formes de culte alors que « tu adoreras le Seigneur ton Dieu et à lui seul tu rendras un culte » (Deutéronome 6,13) comme Jésus lui-même le rappelle au diable (cf. Mt 4,10).

Rien n’est excessif pour Jésus qui est lui-même :

  • « la Voie, la Vérité, la Vie » (Jn 14,6)
  • « la Résurrection » (Jn 11,25)
  • « l’Alpha et l’Oméga, le Commencement et la fin » (Ap 1,8 ; 1,17 ; 21,6 ; 22,13)
  • « le Seigneur des seigneurs, le Roi des rois » (Ap17,14 ; 19,16 ; 1 Ti 6,15)

En définitive, rien de ce qui appartient à Dieu seul n’est refusé à Jésus : et c’est un argument décisif.

Tous les titres de Dieu, sans aucune exception, tout ce par quoi Dieu s’est défini et caractérisé est attribué systématiquement à Jésus.
L’agir de Jésus est celui de Dieu et on doit à Jésus tout ce qu’on doit à Dieu.
Jamais Jésus ne s’oppose à ce qu’on le traite comme Dieu lui-même.
Jamais Jésus ne tente de dissiper la confusion.

C’est d’ailleurs pour cela qu’Il est condamné à mort : 

  • « toi qui n’est qu’un homme, tu te fais Dieu » (Jn 10,33)
  • « vous avez entendu le blasphème » (Mt 26,65 ; Mc 14,64)

L’Evangile développe la révélation de l’identité profonde du Christ Jésus plusieurs fois :

  • « Je suis doux et humble de cœur » (Mt 11,29)
  • « Je suis le Pain de Vie » (Jn 6,35 ; 6,48 ; 6,51)
  • « Je suis la Lumière du monde » (Jn 8,12 ; 9,5)
  • « Je suis la Porte des brebis » (Jn 10,7 ; 10,9)
  • « Je suis le bon Pasteur » (Jn 10,11 ; 10,14)
  • « Je suis la Résurrection » (Jn 11,25)
  • « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie » (Jn 14,6)
  • « Je suis la Vigne véritable et mon Père est le vigneron » (Jn 15,1)
  • « Je suis le Roi des juifs » (Jn 18,37)
  • « Je suis le Premier et le Dernier, le Vivant » (Ap 1,17)

Il la résume aussi, en appelant le Fils « Dieu » mais sans article et en attribut, car quand Dieu est sujet, c’est du Père qu’il s’agit :

  • « Au commencement était le Verbe et le Verbe était avec Dieu et le Verbe était Dieu » (Jn 1,1)
  • « Le Christ est au-dessus de tout, Dieu béni éternellement » (Rm 9,5)
  • « Jésus Christ est le Dieu véritable et la vie éternelle » (1 Jn 5,20)
  • « Attendant l’apparition de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur Jésus Christ » (Tite 2,13)

Il y a encore la confession de foi définitive de Thomas après la Résurrection du Christ :

  • « Mon Seigneur et mon Dieu » (Jn 20,28) (en hébreu : Adonaï Élohim : les deux noms de Dieu)

En conclusion, il est clair que le Fils se révèle comme Dieu dans toute sa vie, son action, ses paroles, dans tout le Nouveau Testament, à partir de tout ce qui avait été révélé de Dieu dans l'Ancien Testament.

Il révèle aussi Dieu comme étant son Père et l’Esprit Saint qui procède du Père et du Fils (Jn 15,26) comme une troisième personne divine puisqu’on ne doit pas blasphémer contre elle (Mt 12,32) et que son nom est associé à ceux du Père et du Fils dans le baptême (Mt 28,19).

La divinité du Christ est donc affirmée tout au long de l’Évangile, dans toutes ses paroles et tous ses actes. Tout est vraiment très logique !

Le Christ ne pouvait pas arriver en disant "je suis Dieu" : les gens l'auraient immédiatement lapidé
Par contre, tout ce qu'il fait, toutes ses paroles et tous ses actes témoignent de sa divinité : tout !
Par exemple, le nom ineffable de Dieu YHWH signifie "JE SUIS" (Exode 3,14) et une fois Jésus ose le dire :

"Avant qu'Abraham ait été, moi JE SUIS" (Jean 8,58)

 

Comment s'étonner que tout le monde l'accuse de blasphème et veuille le lapider ?

Comment peut-on être plus clair ?

On appelait Dieu "Seigneur" (Adonaï) dans l'Ancien Testament pour ne pas avoir à prononcer ce nom ineffable YHWH, or dans le NT on appelle toujours Jésus "Le Seigneur" : c'est son titre le plus courant, mais il est clair qu'il n'y en a qu'un seul qui est véritablement Seigneur : c'est Dieu !
Jésus était bien conscient de cela et s'il n'était pas Dieu il aurait dû dire : "Arrêtez de m'appeler Seigneur : c'est réservé à Dieu, appelez-moi le Messie ou grand prophète ou autre" Mais ce n'est pas du tout ce qu'il fait. Bien au contraire, à un moment Jésus dit :

"Vous m'appelez maître et Seigneur et vous avez raison car vraiment je le suis" (Jean 13,13)

 

Comment peut-on être plus clair ?

Saint Jean au tout début de son Évangile dit les choses de manière très explicite : "Au commencement (c'est à dire dans l'éternité) était le Logos, et le Logos était avec Dieu et le Logos était Dieu" (définition parfaite de la relation du Père et du Fils dans la Trinité) et il ajoute juste après "Et le Logos s'est fait chair et il a habité parmi nous" (il parle de Jésus c'est évident) et nous avons vu sa gloire (la gloire est un attribut divin : personne à part Dieu n'a de gloire et il parle là de la gloire de Jésus qui est la gloire de Dieu).
Saint Paul dit de même : "Lui qui était de condition divine, ne retint pas le rang qui l'égalait à Dieu, mais il s'anéanti lui-même en prenant la condition d'esclave et devenant semblable aux hommes" (Philippiens 2,6).

Comment peut-on être plus clair ?

A la fin, absolument tout ce qui était strictement réservé à Dieu dans l'Ancien Testament est systématiquement appliqué à Jésus.

En réalité, rien de ce qui était absolument réservé à Dieu dans l'Ancien Testament ne manque à Jésus selon le Nouveau Testament.

N'est-ce pas vraiment une démonstration incroyable et complète ?

Comment Dieu aurait-il pu être plus clair ?

Parfois les musulmans disent que le Nouveau Testament a été falsifié, mais il ne disent jamais ni où ni quand ni par qui. En réalité une telle falsification était impossible mais à supposer même qu'il y ait pu y avoir quelques inflexions dans le texte, cela ne changerait rien car ce n'est pas un ou deux versets qui parlent de la divinité du Christ : c'est l'ensemble du Nouveau Testament qui en témoigne dans toutes ses parties, comme nous venons de le montrer.

Pour approfondir : 

Pourquoi le judaïsme nous est-il nécessaire pour adorer Jésus-Christ ?

Vidéo : Peut-on croire en l'Evangile sans croire en la divinité du Christ ?