Le bouddhisme, quelques repères

Le bouddhisme, quelques repères

Buddha et le culte de Buddha (Bouddha)[1].

Le Bouddha est un homme qui est né dans une famille de la caste guerrière, à 225 km en plein nord de Bénarès en Inde, vers le milieu du VI° siècle (environ 550) avant Jésus-Christ. Il prêcha dans le bassin du Gange et mourut vers l'an 480 avant Jésus-Christ.

Il a vécu dans le contexte de l'hindouisme et il en partageait la croyance dans les renaissances successives. Mais il ne se contente pas de rechercher l'identification du soi individuel et du soi absolu (Atman ou Brahman), il recherche l'Extinction complète (pari-nirvana).

L'ascèse qu'il enseigne est centrée sur la suppression du désir qui est la cause de la souffrance et des renaissances successives.

Le bouddhisme a vocation missionnaire depuis ses origines. La voie de la délivrance découverte par le Bouddha doit être montrée à tous les hommes

Peu après la mort de Bouddha commencèrent le culte des reliques de Bouddha et des lieux qu'il a fréquentés.

Les premières statues du Bouddha datent du début de l'ère chrétienne, sous l'influence de la civilisation hellénistique encore vivante dans la région de l'actuel Kaboul.

Le culte du Bouddha comporte des saluts, des circum-ambulation (on marche autour de la statue), des offrandes de fleurs et d'encens, et des chants de louange.

La doctrine du bouddhisme primitif (Petit véhicule).

La loi bouddhique est l'ordre des choses, leur norme et leur nature.

La réalité est souffrance et insatisfaction ; l'origine de la souffrance est le désir ; la cessation de la souffrance est possible (par l'extinction du désir).

L'idéal du saint est l'arrêt de la douleur est obtenu par un entraînement psychique conduisant les saints, dès ce monde, à une première forme d'Extinction, le nirvana.

« Les êtres à Eveil » : l'Eveil est difficile à obtenir, il est réservé au sexe masculin et nécessite la pratique des dix extrêmes de vertus (don, pratique morale, abnégation, intelligence, énergie, patience, vérité, détermination, bienveillance, imperturbabilité).

Les Bodhisattva sont en chemin, les Bouddha sont arrivés au but.

Cette doctrine a été développée en Chine par le « grand véhicule ».

Le grand véhicule (Mahayana).

Le Grand véhicule (Mahayana) est apparu progressivement à partir du 1° siècle avant J-C.

Il a rebaptisé le bouddhisme primitif de Petit véhicule (Hinayana, voie inférieure).

Il insiste sur la vacuité totale des choses, en plus de la vacuité de la personne.

Paradoxalement, il a pour idéal non pas le saint moine en recherche de l'Extinction (nirvana), mais le Bodhisattva préoccupé du salut universel au cours de nombreuses renaissances.

Les bouddhas et Bodhisattva prennent de l'importance parce qu'ils ont un rôle salvateur, des mérites et une compassion qui attire le culte des fidèles.

Les fidèles vénèrent encore les dieux et déesses des écoles anciennes.

Le bouddhisme tantrique[2].

Le bouddhisme tantrique est le résultat de l'évolution du grand véhicule (Mahayana) et correspond à une évolution similaire dans l'hindouisme qui finalement absorbera le bouddhisme dans l'Inde orientale.

En insistant sur le caractère illusoire du monde, on en arrive à minimiser la morale. En conséquence, il n'y a plus de frein à l'usage des pouvoirs merveilleux (occultes) liés à la pratique du yoga. Certains milieux sont allés jusqu'à l'affranchissement de toute morale.

Par ailleurs, les Tantra donnent une localisation cosmique et corporelle à certains Bouddha (Les Jinas), une localisation qui se marque dans des figurations symboliques (mandala). Une partie des symbolismes utilisés (souvent érotiques) semble correspondre aux symbolismes que la psychanalyse met en lumière chez des sujets les plus divers et indépendamment de toute doctrine spéciale de ces sujets.

Cette forme magique du bouddhisme fut largement accueillie au VIII° siècle au Bengale et au Tibet.

Le renouveau contemporain : une religion de la raison.

Le bouddhisme récent n'est pas homogène. Le bouddhisme comptait en 2005 entre 230 millions à 500 millions d'adeptes[3].

B. R. Ambekar (1891-1956) est le premier qui réussit, en Inde, à ranimer le bouddhisme de masse. Il réclamait l'abolition du système des castes[4].

Le renouveau contemporain invite chacun à se convaincre soi-même en pratiquant la doctrine bouddhique[5].

Les savants se sont aussi penchés sur les textes fondateurs. Des milliers de textes canoniques (sermons et règles du Bouddha) ont été conservés avec de nombreuses versions d'un même texte dans des langues telles que le sanskrit, le pali, le chinois, le japonais, etc. L'étude des origines du bouddhisme primitif est donc difficile et incertaine[6].


[1] André Bareau, Bouddhisme (Histoire) - Le Buddha, dans Encyclopedia universalis, France S.A, Paris 2011, p. 411-413

[2] A Barreau, Bouddhisme (Les grandes traditions) - Bouddhisme chinois, dans Encyclopedia universalis, France S.A, Paris 2011, p. 431 et Jean Filliozat, Pierre-Sylvain Filliozat, Bouddhisme (Les grandes traditions)- Bouddhisme indien, dans Encyclopedia universalis, France S.A, Paris 2011, p. 429

[3] www.adherents.com/payday-loans/

[4] Heinz Bechert, Bouddhisme (Les grandes traditions)- Littérature et écoles bouddhistes, dans Encyclopedia universalis, France S.A, Paris 2011, p. 424

[5] André Bareau, Bouddhisme (Histoire) - Le renouveau contemporain, dans Encyclopedia universalis, France S.A, Paris 2011p. 423

[6] André Bareau, Bouddhisme (Histoire) - Le Buddha, dans Encyclopedia universalis, France S.A, Paris 2011, p. 412.


Synthèse par Françoise Breynaert