La mort rédemptrice de Jésus (CEC)

La mort rédemptrice de Jésus (CEC)

Nous suivons le Catéchisme de l'Eglise catholique et sa numérotation.

Toute la vie du Christ est offrande au Père

606 Le Fils de Dieu, "descendu du ciel non pour faire sa volonté mais celle de son Père qui l'a envoyé" (Jn 6,38), "dit en entrant dans le monde: ... Voici je viens ... pour faire ô Dieu ta volonté. ... C'est en vertu de cette volonté que nous sommes sanctifiés par l'oblation du corps de Jésus-Christ, une fois pour toutes" (He 10,5-10). Dès le premier instant de son Incarnation, le Fils épouse le dessein de salut divin dans sa mission rédemptrice: "Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé et de mener son oeuvre à bonne fin" (Jn 4,34). Le sacrifice de Jésus "pour les péchés du monde entier" (1Jn 2,2) est l'expression de sa communion d'amour au Père: "Le Père m'aime parce que je donne ma vie" (Jn 10,17). "Il faut que le monde sache que j'aime le Père et que je fais comme le Père m'a commandé" (Jn 14,31).

607 Ce désir d'épouser le dessein d'amour rédempteur de son Père anime toute la vie de Jésus (cf. Lc 12,50 22,15 Mt 16,21-23) car sa Passion rédemptrice est la raison d'être de son Incarnation: "Père, sauve-moi de cette heure! Mais c'est pour cela que je suis venu à cette heure" (Jn 12,27). "La coupe que m'a donnée le Père ne la boirai-je pas?" (Jn 18,11). Et encore sur la croix avant que "tout soit accompli" (Jn 19,30), il dit: "J'ai soif" (Jn 19,28).

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Notre participation au sacrifice du Christ

618 La Croix est l'unique sacrifice du Christ "seul médiateur entre Dieu et les hommes" (1Tm 2,5). Mais, parce que, dans sa Personne divine incarnée, "il s'est en quelque sorte uni lui-même à tout homme" (GS 22), il "offre à tous les hommes, d'une façon que Dieu connaît, la possibilité d'être associés au mystère pascal" (GS 22). Il appelle ses disciples à "prendre leur croix et à le suivre" (Mt 16,24) car "il a souffert pour nous, il nous a tracé le chemin afin que nous suivions ses pas" (1P 2,21). Il veut en effet associer à son sacrifice rédempteur ceux-là même qui en sont les premiers bénéficiaires (cf. Mc 10,39 Jn 21,18-19 Col 1,24). Cela s'accomplit suprêmement pour sa Mère, associée plus intimement que tout autre au mystère de sa souffrance rédemptrice (cf. Lc 2,35): « Il n'y pas d'autre échelle que la croix pour monter aux cieux » (Ste. Rose de Lima, vita).

EN BREF

619 "Le Christ est mort pour nos péchés selon les Ecritures" (1Co 15,3).

620 Notre salut découle de l'initiative d'amour de Dieu envers nous car "c'est lui qui nous a aimés et qui a envoyé son Fils en victime de propitiation pour nos péchés" (1Jn 4,10). "C'est Dieu qui dans le Christ se réconciliait le monde" (2Co 5,19).

621 Jésus s'est offert librement pour notre salut. Ce don, il le signifie et le réalise à l'avance pendant la dernière cène: "Ceci est mon corps, qui va être donné pour vous" (Lc 22,19).

622 En ceci consiste la rédemption du Christ: il "est venu donner sa vie en rançon pour la multitude" (Mt 20,28), c'est-à-dire "aimer les siens jusqu'à la fin" (Jn 13,1) pour qu'ils soient "affranchis de la vaine conduite héritée de leurs pères" (1P 1,18).

623 Par son obéissance aimante au Père, "jusqu'à la mort de la croix" (Ph 2,8), Jésus accomplit la mission expiatrice (cf. Is 53,10) du Serviteur souffrant qui "justifie les multitudes en s'accablant lui-même de leurs fautes" (Is 53,11 cf. Rm 5,19).


Extraits du Catéchisme de l'Eglise catholique, § 606-623

N.B. Sur l'illustration, nous voyons une Annonciation où le Christ est représenté comme un agneau : il vient pour prendre sur lui la violence que depuis le meurtre d’Abel les hommes se renvoient les uns aux autres. Le fleuve est - selon saint Ephrem - la parole de Dieu, à la fois source primordiale de tout le créé, et source (par l'Incarnation) de notre purification et de notre baptême.