Marie et la déification (S. André de Crète, 660-740)

Marie et la déification de la race humaine

Pour le jour de Noël, saint André de Crète compare Marie à la terre vierge, à l'Eden, métaphore très connue dans la littérature patristique, et il montre en Marie la reconstitution de la race humaine, sa déification (la vie à la ressemblance et à l'image de Dieu).

Aujourd'hui la nature qui d'abord était réduite à la terre reçoit le début de la divinisation ; et la poussière s'empresse de courir vers la gloire suprême.

Aujourd'hui Adam, qui présente à Dieu pour nous les prémices venant de nous, lui offre Marie ; et grâce à elle, les prémices qui n'avaient pas été contaminées deviennent pain pour la régénération de la souche...

Aujourd'hui la noblesse naturelle des hommes reçoit de nouveau le don de la première divinisation et redevient elle-même ;

la nature engendrée, en restant unie à la Mère du Beau, reçoit comme elle comme l'empreinte excellente et divine, cette splendeur de beauté que la bassesse de la malice avait obscurci.

L'empreinte devient réellement une nouvelle formation ; la nouvelle formation est une vraie reconstitution et celle-ci est une déification, qui consiste en un retour à la condition originelle.


Saint André de Crète,

Homilia in Nativitatem I, PG 97,809 D - 812 A.