Marie et le sens de l'Histoire

Marie et le sens de l’Histoire

En Marie les temps sont accomplis

« Avec elle [Marie], la fille de Sion par excellence, après la longue attente de la promesse, s'accomplissent les temps et s'instaure l'économie nouvelle... »

(Vatican II, LG 55)

« Que la Vierge Marie guide vos pas chaque jour et vous aide à découvrir le visage de son divin Fils, notre Sauveur, qui donne le sens véritable de l'histoire! »

(Jean Paul II, Angélus du 01.01.01)

Le sens de l'Histoire, avec Marie et Jésus, c'est de valoriser les pauvres et affamés

« Marie suit fidèlement le choix du Christ, son Fils, qui répète à tous les pauvres de l'histoire: "Venez à moi, vous tous qui peinez et qui ployez sous le fardeau, et moi je vous soulagerai" (Mt 11, 28).

L'Eglise suit Marie et le Seigneur Jésus en marchant sur les voies tortueuses de l'histoire, pour relever, promouvoir et valoriser l'immense procession de femmes et d'hommes pauvres et affamés, humiliés et offensés (cf. Lc 1, 52-53) »

(Jean Paul II, Audience générale du 21 mars 01)

L'Histoire est une lutte, Marie est au centre de cette lutte

« Voici que vient au monde un Fils, le "lignage de la femme" qui vaincra le mal du péché à sa racine même: "Il écrasera la tête du serpent". [...] La victoire du Fils de la femme ne se réalisera pas sans un dur combat qui doit remplir toute l'histoire humaine.

L'hostilité annoncée au commencement est confirmée dans l'Apocalypse, le livre des fins dernières de l'Eglise et du monde, où réapparaît le signe d'une femme, mais cette fois enveloppée de soleil (Ap 12, 1).

Marie, Mère du Verbe incarné, se trouve située au centre même de cette hostilité, de la lutte qui marque l'histoire de l'humanité sur la terre et l'histoire du salut elle-même.

A cette place, elle qui fait partie des humbles et des pauvres du Seigneur, porte en elle, comme personne d'autre parmi les êtres humains, la gloire de la grâce dont le Père nous a gratifiés dans le Bien-aimé, et cette grâce détermine la grandeur et la beauté extraordinaires de tout son être. »

(Jean Paul II, Lettre encyclique Redemptoris Mater, § 11)

Le temps des difficultés aura un terme. Marie a déjà atteint la gloire.

« Contre Marie et l'Eglise se dresse le dragon, qui évoque Satan et le mal, (Ap 12) [...] Le bien et le mal s'affrontent donc. Marie, son Fils et l'Eglise, représentent l'apparente faiblesse et la petitesse de l'amour, de la vérité, de la justice.

Contre eux se déchaîne la monstrueuse énergie destructrice de la violence, du mensonge, de l'injustice. Mais le chant qui scelle le passage nous rappelle que le verdict définitif est confié au "salut, la force, le règne de notre Dieu et le pouvoir de son Christ" (Ap 12, 10).

Certes, au cours de l'histoire, l'Eglise peut être contrainte à se réfugier dans le désert, comme l'antique Israël en marche vers la terre promise.

Le désert, d'ailleurs, est le refuge traditionnel des persécutés, il est le milieu secret et serein où est offerte la protection divine (cf. Gn 21, 14-19; 1 R 19, 4-7).

Mais, comme le souligne l'Apocalypse (cf. 12, 6.14), la femme ne demeure dans ce refuge que pendant une période limitée. Le temps des difficultés, de la persécution, de l'épreuve n'est donc pas indéfini : à la fin viendra la libération et ce sera l'heure de la gloire. [...]

Fixons alors notre regard sur Marie, icône de l'Eglise en pèlerinage dans le désert de l'histoire, mais tendue vers l'objectif glorieux de la Jérusalem céleste (Ap 21) où elle resplendira comme Epouse de l'Agneau, le Seigneur Jésus-Christ. »

(Jean Paul II, Audience générale du 14.03.01)