L'annonce de Jésus dans l'Ancien Testament

De l'Ancien Testament vers le Christ

Le Nouveau Testament demande à être lu à la lumière de l'Ancien, et l'Ancien à la lumière du Christ Jésus.

Entre les deux, il y a une continuité, et un dépassement imprévu.

Les prophètes ont éduqué l'espérance d'Israël. On a souvent cru que l'on était arrivé, et il a fallu se remettre en chemin (David, le retour d'exil, etc.). Le désir des croyants ne saurait se confondre avec les pulsions des païens. C'est pourquoi, la première épître de Pierre affirme que l'Esprit du Christ habitait déjà les prophètes. « Il fut révélé aux prophètes que ce n'était pas pour eux-mêmes, mais pour vous... maintenant. » (1 P 1,12). L'Esprit « attestait à l'avance les souffrances du Christ et les gloires qui les suivraient » (1 P 1,11) : l'Esprit est celui qui donne l'intelligence du mystère pascal. (1)

La commission biblique dit : "En procédant à une continuelle relecture des événements et des textes, l'Ancien Testament s'ouvre progressivement à une perspective d'accomplissement ultime et définitif. [...] Jésus ne se limite pas à jouer un rôle déjà fixé - le rôle de Messie - mais il confère aux notions de Messie et de salut une plénitude qu'on ne pouvait pas imaginer à l'avance." (2)

Que la terre ne soit pas devenue un paradis ne doit pas bloquer notre foi.

Comprenons que Jésus se révèle comme étant le royaume, c’est à dire la présence et la souveraineté de Dieu.

Nous entrons dans le royaume en participant à son humanité nouvelle « venue d’en haut », et l’histoire continue en responsabilisant chacun de nous.


(1) cf. Paul BONY, La première épître de Pierre, Cerf, Paris 2004, p. 50-51

(2) Commission biblique pontificale « Le peuple Juif et ses saintes écritures dans la Bible chrétienne » Rome 2001


Pour la clarté de l’exposé, nous allons regrouper les prophéties de l'Ancien Testament autour de trois grands thèmes :

  • Les prophéties d’un messie roi,
  • Les prophéties du serviteur souffrant,
  • Les prophéties d’un messie transcendant, "qui vient d’en haut".

F. Breynaert