Les noces de Cana dans la Tradition

Les noces de Cana (Jn 2) dans la tradition

La tradition comporte les conciles, les enseignements des papes, les pères de l'Eglise, les textes de la liturgie, les écrits des saints, et les "lectio divina", c'est-à-dire les méditations des chrétiens.

Par exemple :

Saint Ephrem (†373) voit dans le récit des noces de Cana un signe qui annonce l'accomplissement de l'Ancien Testament ; un signe des noces de Dieu ; une annonce de la passion, et une allusion au jour de la résurrection ; une annonce de la transfiguration de toutes choses.[1]

François Marie Libermann, juif qui s'ouvre à la foi chrétienne en 1826, puis qui donne de nouvelles fondations à l'ordre des Spiritains, voit dans l'épisode de Cana le passage du judaïsme au christianisme. « Ces vases contenaient deux à trois mesures: C'était une mesure incomplète et à peu près. Cela signifiait l'imperfection de cette loi, l'incertitude et le peu de plénitude. [...] Ces vases étaient vides, parce que la loi n'était presque plus observée du temps où Notre-Seigneur arriva dans ce monde. [...] « Jésus changea ensuite cette eau en vin, cette eau de la loi ancienne fut changée dans le vin de la loi nouvelle »

Il remarque aussi que « Marie nous apprend en trois mots une manière admirable de prier: elle ne fait que montrer les besoins » ; « Elle nous apprend encore qu'il faut être fidèle et exact à accomplir tous les ordres de son fils pour obtenir de lui de grandes grâces. »

« Cette noce représente l'Eglise de Jésus-Christ, où les âmes sont épousées par le divin Esprit. C'est Marie qui prie et obtient la force, la joie et la consolation à ceux qui sont ainsi admis à cette noce. »[2]

Le pape François s'adresse à nous tous et nous dit :

« Et Marie nous dit, comme aux noces de Cana : "Faites tout ce qu'il vous dira" (Jn 2, 5). Marie indique Jésus, elle nous invite à témoigner de Jésus, elle nous conduit toujours à son Fils Jésus, parce qu'en lui seul se trouve le salut, lui seul peut transformer l'eau de la solitude, de la difficulté, du péché, en vin de la rencontre, de la joie, du pardon. Lui seul. » [3]


[1] Saint Ephrem, Diatessaron V, 6-12

[2] François-Marie-Paul (Jacob) Libermann, Commentaire de l'Evangile de saint Jean.

[3] Message du pape François pour la veillée mariale du 12 octobre 2013


Françoise Breynaert