La réponse de Jésus selon les Pères de l'Église

Luc 2, 49-50 - Il leur dit : le commentaire des Pères de l'Eglise

Il leur dit : « Comment se fait-il que vous m'ayez cherché ? Ne le saviez-vous pas ? C'est chez mon Père que je dois être. » Mais ils ne comprirent pas ce qu'il leur disait.

Selon saint Bède :

"Il ne les blâme pas de ce qu'ils le cherchaient comme leur fils, mais il les force de lever les yeux de leur âme vers les devoirs qu'il doit remplir à l'égard de celui dont il est le Fils éternel : « Ne saviez-vous pas, » etc."

Selon saint Cyrille :

"En parlant de la sorte, il montre qu'il s'élève au-dessus de la nature humaine, et tout en reconnaissant que la Vierge est devenue l'instrument de la rédemption en devenant sa mère selon la chair, il proclame en même temps qu'il est vraiment Dieu, et le Fils du Très-Haut.

Que les partisans de Valentin, après avoir entendu dire que Jésus est le temple de Dieu, rougissent d'affirmer que le Créateur et le Dieu de la loi et du temple n'est point le Père de Jésus-Christ."

Selon saint Epiphane :

"Qu'Ebion lui-même remarque que c'est à l'âge de douze ans, et non point après sa trentième année, que Jésus-Christ ravit en admiration par la sagesse et la grâce de ses discours ; on ne peut donc avancer qu'il n'est devenu Christ, en recevant l'onction divine, qu'au jour de son baptême, lorsque l'Esprit saint descendit sur lui ; mais dès son enfance même, il faisait profession d'honorer le temple et de reconnaître Dieu pour son Père."

Selon saint Bède :

"Ils ne comprirent pas ce qu'il venait de leur dire de sa divinité."

Selon Origène :

"Ou bien ils ignoraient si par ces paroles : « Aux choses qui regardent le service de mon Père, » il voulait parler du temple, ou si ces paroles renfermaient un sens plus élevé, d'une utilité plus immédiate ; car chacun de nous, s'il est bon et vertueux, devient la demeure et comme le siége de Dieu le Père ; et si nous sommes la demeure et le siége de Dieu, nous avons Jésus au milieu de nous."

(Extraits de "La chaîne d'or". Explication suivie des quatre composée des interprètes grecs et latins et surtout des ss. Pères, traduction par l'abbé J.-M. Peronne, 1868)

St Thomas d'Aquin