Le contexte de l'intervention

Mc 3, vue d'ensemble

Mc 3, 31-35 se comprend dans le contexte. Il faut donc parcourir les pages de l'Evangile de saint Marc pour en donner une interprétation correcte.

Jésus enseigne une nouvelle doctrine avec autorité (Mc 1,27), une doctrine inconnue et subversive attestée par des gestes également inédits et provocateurs :

Au paralytique Jésus ose dire: "Mon fils tes péchés te sont remis", et aussitôt des scribes parlent de blasphème (Mc 2,5-7)

Jésus s’arrête dans la maison du publicain, et cela provoque le mécontentement (Mc 2,15-17).

Jésus guérit un homme à la main desséchée le jour du Shabbat (Mc 3,1-3), et aussitôt « les pharisiens sortirent avec les Hérodiens et ils tinrent conseil contre lui pour le faire mourir » (Mc 3,6).

Jésus chasse les démons alors les scribes disent de Jésus : « il a un esprit immonde » (Mc 3,30).

C’est alors que sa mère et ses frères appellent Jésus (Mc 3, 31-35).

Etant donné que Jésus est déjà menacé de mort, Marie traverse à ce moment une épreuve similaire à celle de Jésus au jardin des Oliviers. Jésus parle et souligne la priorité de sa mission sur les considérations humaines. Il invite à s’unir à la volonté du Père (Mc 3, 31-35).

Autrement dit, Jésus suggère à Marie l’attitude qu’il aura lui-même le jour de son agonie (Mc 14, 32-42), dans le jardin de la Passion. Il indique à Marie la route à prendre.

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F. Breynaert

Extraits de F.Breynaert, A l'écoute de Marie, tome II, Brive 2007

Ceci n'est qu'un bref aperçu.

Les articles suivants vont détailler le rapport de Mc 3, 31-35 avec le contexte du chapitre 3 et avec le contexte plus général de la théologie de saint Marc. Cela permet d'écarter certains préjugés (la confusion avec Mc 3, 21). La comparaison avec les textes parallèles de saint Matthieu et de saint Luc offre aussi de riches enseignements.