La généalogie parmi les institutions d'Israël

La généalogie parmi les institutions d'Israël

La généalogie

Paul fait des symboles institutionnels un motif d’orgueil pour lui et pour ses frères juifs. Il a écrit : « eux qui sont Israélites, à qui appartiennent l’adoption filiale, la gloire, les alliances, la législation, le culte, les promesses et aussi les patriarches, et de qui le Christ est issu selon la chair, lequel est au-dessus de tout, Dieu béni éternellement! Amen. » (Rm 9,4-5)

L’alliance

Dieu prend part aux événements du peuple qu’il a choisi avec serment. Cette alliance les unit et les tient unis au cours des siècles. Il reviendra à l’Eglise d’étendre l’alliance à toutes les nations. La loi, communiquée au Sinaï, elle trouve dans l’alliance la raison pour être observée; elle naît d’un dialogue entre Dieu et les Israélites apte à répondre librement.

Le shabbat

D’autres peuples anciens avaient aussi sacralisé le rythme septénaire du temps, mais ce furent les Juifs qui conférèrent à la division du temps en jours, en semaines de jours, en années sabbatiques et cycles d’années (le jubilé) une valence spéciale comme critère d’identité nationale et comme signe de la présence de Dieu.

La Circoncision

Connue par beaucoup de peuples et pratiquée comme rite d’initiation, de purification ou de fécondité, c’est pour les Juifs le signe spécifique porté dans le corps de l’alliance avec Dieu

La Terre

La première manifestation de Dieu concerne deux évidences : la libération de l’esclavage d’Egypte et le don d’une bonne et vaste terre, "où coule le lait et le miel" .

Jérusalem entre plus tard dans les institutions de l’Israël ; on doit à David la conquête de Sion, la forteresse des Jébuséens qui avait un temple dédié au Dieu très Haut où Melchisédech offrit du pain et du vin.

Le temple est le lieu privilégié et exclusif pour les sacrifices et les libations et un sanctuaire de prière, signe de la présence de Dieu au milieu de son peuple.

La synagogue évoque un groupe de personnes rassemblées pour célébrer le culte de la Loi, prier ensemble et écouter l’instruction. Sa fonction devint fondamentale après la chute de Jérusalem en 70 ap. J-C. et avec le judaïsme rabbinique qui s’imposera aux II et III siècles.

Les fêtes

Les fêtes les plus connues sont :

  • La fête de Pâques, fête des premiers épis et des agneaux, devenue mémoire de la libération de l’Exode.

  • La Pentecôte, fête de la récolte des céréales devenue fête de l’alliance au Sinaï.

  • Les tabernacles liés à la vendange et interprété comme commémoration de la traversée du désert et de la plénitude eschatologique.

  • Le Yom Kippur, ou Jour des expiations, célébré le 10 Tishri (septembre-octobre).

  • La montée annuelle à Jérusalem, non seulement de la Palestine mais aussi de la diaspora, renforçait les liens de l’identité nationale et religieuse.

Pour conclure...

D’une façon surprenante, le judaïsme se présente avec les signes d’une religion fermée, dans le sens qu’il a des règles établies avec des rites et des cérémonies qui concourent à identifier la nation qui les pratique, d’une religion dynamique ouverte et créatrice dans le sens qu’elle est caractérisée par des promesses, des annonces de la révélation de Dieu pour l’humanité dans son ensemble.

Le judaïsme est une religion fondée sur une révélation, les fidèles qui la pratiquent sont les témoins de la transcendance divine et de l’espérance du salut proposé à chaque être humain. Les Juifs sont un peuple porteur d’une promesse de libération future universelle.


Elio Peretto (faculté théologique pontificale «Marianum», Rome)