Marie, Arche d'Alliance et Temple de Dieu selon les Pères de l'Église

Marie arche de l’alliance et temple de Dieu (Pères de l’Eglise)

Marie arche de l'alliance

Souvent les Pères de l'Église ont comparé la Vierge Marie à l'arche de l'alliance, considérée comme le lieu de la présence de Dieu au milieu de son peuple.

Parmi les multiples témoignages nous choisissons celui de S. Maxime évêque de Turin.

« Cette arche devant qui le prophète David dansa, ne correspondait-elle pas à la Vierge Marie ? L'arche contenait les tables de l'alliance. La première gardait la loi, la seconde l'évangile ; celle-là la voix de Dieu, celle-ci son vrai Verbe. L'arche resplendissait dedans et dehors de l'éclat de l'or; Marie resplendissait dedans et dehors de la lumière de la virginité. L'or de l'arche était de ce monde. Celui de Marie venait du ciel ! »[1]

Marie Temple de Dieu

1) Dans son Poème, Grégoire de Naziance, « le théologien », applique le symbole du temple soit à la nature humaine du Christ soit à la mère qui lui a donné sa nature humaine :

« Il ne sont pas rares ceux qui affirment que le Dieu-homme est né formé par le sein virginal par l'Esprit du grand Dieu en construisant au temple un temple pur.

La mère, en effet, est le temple du Christ; à son tour, elle est le temple du Verbe...

La Vierge intacte, après l'avoir conçu en ses entrailles irradiées par la divinité le mit au monde à la fin du temps de la gestation. Alors le Verbe souverain revêtit notre lourde chair et remplit le temple avec de sa pure divinité. »[2]

2) Proclus de Constantinople au V siècle, nous a laissé un texte théologiquement très fin :

Marie est « Le temple dans lequel Dieu devint prêtre, en ne changeant pas notre nature, mais en la revêtant de ce qui est selon l'ordre de Melchisédech. » [3]


[1] MAXIMUS TAURINENSIS, Sermo 42,5: PL 57,738 - 740; CCL 23,171 - 172

[2] GREGORIUS NAZIANZENUS, Poemata quae spectant ad alios, 7,172- 194 : PG 37, 1564-1566.

[3] PROCLUS CONSTANT., Homilia I. De laudibus sanctae Mariae: PG 65,684.


A.GILA

A.GILA, Testi e simboli biblici riletti dai padri in Chiave Mariana,

Theotokos VIII (2000) 601-631.p.627-628.