Des étoiles représentant la voûte céleste sur le tissu de Guadalupe

Des étoiles représentant la voûte céleste sur le tissu de Guadalupe

Des recherches récentes semblent bien démontrer que les étoiles disposées sur le manteau bleu de la Mère de Dieu correspondent à la position exacte des constellations, vues de Mexico, au matin du 12 décembre 1531, à 10h40, au moment même où le Soleil marquait le solstice d’hiver. N’oublions pas que ce moment précis a une importance capitale dans l’Amérique préhispanique.

La grande question que se posent avec angoisse tous ces peuples est de savoir si les nuits vont continuer à s’allonger, plongeant peu à peu le monde dans une nuit totale, sans fin, ou si le Soleil va peu à peu reprendre des forces et recommencer à illuminer la Terre et à la réchauffer.

Or, c’est exactement à ce jour et à cette heure que Juan Diego a dû déployer son manteau devant l’évêque Zumarraga. Ce qui me semble accréditer les résultats de ces recherches, c’est la contre-épreuve réalisée par leurs auteurs pour voir si le hasard pourrait expliquer une telle cïncidence.

Or, ni sur de quelconques objets ornés d’étoiles, ni sur cent cinquante peintures de la Vierge des 17ème et 18ème siècles ils n’ont pu constater des groupements d’étoiles correspondant même à une seule constellation, encore moins, évidemment, à un ensemble de constellations réelles.

Ces études ont été menées avec une très grande rigueur et ont fait l’objet d’une publication tout à fait remarquable. Précisons que les étoiles ne sont pas disposées sur le manteau comme une représentation des constellations, telles qu’on aurait pu les voir ce jour-là, à partir du sol, en regardant vers le ciel.

Il ne s’agit pas d’une représentation, mais d’une projection, comme si de mystérieux rayons avaient émané directement de ces lointaines étoiles pour venir s’imprimer sur le manteau de la Mère de Dieu.

Le dessin de ces constellations est donc interverti, gauche/droite, par rapport aux représentations habituelles, comme un texte que l’on présente devant un miroir.

De plus, « la voûte céleste » étant, par définition, une surface courbe, enveloppante, l’image des constellations s’est reproduite sur le manteau de la Vierge un peu à la manière des peintures anamorphiques.

Comme le manteau de la Mère de Dieu est ouvert, un certain nombre de constellations se trouvaient hors du champ turquoise de son manteau. Mais les appareils modernes permettent, sans problème, de retrouver quelle aurait été néanmoins leur position normale, selon le même processus de projection.

La constellation de la Couronne boréale arrive sur la tête de la Mère de Dieu, le signe de la Vierge sur sa poitrine, à la hauteur de ses mains ; le signe du Lion sur son ventre (notez que l’étoile la plus importante du Lion s’appelle « Regulus », c’est-à-dire « le petit roi » ; ce qui correspond bien à l’Enfant-Jesus dans le ventre de Marie) ; le signe des Gémeaux, à la hauteur des genoux, et le géant Orion, là où se trouve l’ange, sous les pieds de la Vierge.

Le signe du Lion surplomberait donc, au zénith, le signe brodé sur la tunique, cette étrange fleur de quatre pétales, elle-même signe des quatre mouvements de la cosmologie nahuatl.

Or, il se trouve que dans la langue nahuatl le signe du Lion n’est pas identifié, comme chez nous, à un lion, mais comme le signe des quatre mouvements, le « Nahui Ollin », centre du monde, centre du ciel, centre du temps et de l’espace !

Le même signe exprime donc la même idée (le Christ roi et centre du monde), selon le langage propre à chacune des deux cultures. La formation de l’image : Nous avons dans les yeux de la Vierge tous les personnages qui étaient présents dans la pièce au moment où Juan Diego a déroulé son vêtement et laissé les fleurs rouler à terre.

L’image se serait donc imprimée sur l’ayate à ce moment-là et non sur la colline de Tepeyac.

Mais, le plus fantastique, c’est qu’il semble bien que nous ayons dans ces reflets Juan Diego lui-même au moment même où il déroula son manteau. L’hypothèse qui semble s’imposer est donc la suivante : La Mère de Dieu devait se trouver, invisible, dans la pièce, à ce même moment.

Tous les personnages de la scène se sont alors imprimés invisiblement dans ses yeux invisibles et c’est alors tout son corps invisible qui s’est imprimé sur l’ayate de Juan Diego ...