Venezuela, généralités

Venezuela, généralités

Du XV° au XIX° siècle

Le Venezuela fut découvert par Christophe Colomb en l’an 1498.

Les colonisateurs espagnols arrivèrent dans cette région aux alentours de 1500, y trouvant les tribus indigènes Chibchas (ou Muiscas) et les Taironas, lesquelles furent décimées ou conquises. Le mouvement indépendantiste débuta en 1810, mené en grande partie par Simón Bolívar et Francisco de Paula Santander, et triompha en 1819. Le territoire qui était alors connu comme étant la vice-royauté de Nouvelle-Grenade, fut convertit en République Fédérale de la Grande Colombie suite à la Bataille de Boyacá (le 7 août 1819). Les divisions au sein du pouvoir interne conduisirent en 1830 à la séparation des départements qui composaient la Grande Colombie : le Venezuela, l'Équateur et la Colombie.

Parce que la conquête n’a pas été indemne d’ambiguïté, les indigènes ont parfois confondu la résistance à la domination des conquistadores avec le refus de l’Evangile des missionnaires. C’est dans ce contexte historique que rayonne le sanctuaire de Coromoto (Guanare) où la Vierge Marie elle-même invita les indigènes à recevoir le don de la foi. Coromoto est devenu le sanctuaire national.

De nombreuses villes se placèrent sous le patronage de la Vierge Marie. Par exemple, en l’an 1570, la ville de Trujillo élut pour patronne Notre Dame de la Paix. Et la capitale, Caracas, fut appelée en l’an 1766 « la ville de Marie », avec l’inscription gravée : « Salue Marie très , conçue sans péché au premier instant de son existence naturelle. »

Le nom de Marie fut surtout inscrit dans les cœurs : c’est sa sollicitude protectrice que l’on expérimente en 1638, quand un insecte menaçait de détruire les riches plantations de cacao ; puis en 1766 lorsque les victimes d’un tremblement de terre sortent indemnes des décombres de Caracas, et en 1813-1815 pendant la guerre d’indépendance contre les espagnols. Les libertadores, Simòn Bolìvar et Antonio Josè de Sucre, plaçaient leurs troupes sous la protection de la Vierge Marie et venaient la remercier ensuite.

Au XX° et XX° siècle

Le Venezuela est un important producteur de pétrole et il est membre fondateur de l'OPEP. Le pays a subi une grave crise économique dans la décennie 1990. Cette crise explique en partie l'arrivée au pouvoir du Président Hugo Chavez le 2 février 1999 (réélu le 30 juillet 2000 et le 3 décembre 2006). Celui-ci décide progressivement une socialisation partielle de l'économie, et l'affrontement idéologique avec les États-Unis, son principal client économique. Une tentative de déstabilisation économique aboutit à un coup d'Etat en avril 2002 qui avorte très rapidement suite à une forte mobilisation populaire. Les investissements sociaux du gouvernement (par le biais des "misiones") dans les domaines éducatifs, alimentaires et médico-sanitaires, créées depuis 2001 commencent à porter leurs fruits : le taux de pauvreté est réduit entre 1999 et 2006 de prés de 10 points (de 44% à 34%), et le taux d'extrême pauvreté de 11 points entre 1999 et 2007(de 20,6% à 9,4%).

D’un point de vue marial, cette période récente est marquée par la consécration votive de la nation dans les mains de Marie, le 27 janvier 1985 à Caracas, et par les apparitions déjà officiellement reconnues, qui ont eu lieu à Bétania, dans les années 1976 à 2001. L’apparition a d’abord concernée Maria Esperanza, stigmatisée avant d’être vue par de très nombreux témoins. La Vierge Marie s’y est montrée sous le titre de « Notre-Dame Réconciliatrice des Peuples ».