Marie et les malades ou handicapés

Marie et les malades ou handicapés

La mère de Jésus, qui vit son fils souffrir sur la croix dans toutes les parties de son corps, a toujours manifesté une tendre sollicitude pour les malades.

Dans l'Orient chrétien, à Constantinople, après la guérison d'un aveugle au V° siècle, fut construit le sanctuaire Marie Source de vie au VI° siècle, qui fut le lieu de très nombreuses guérisons miraculeuses de malades.

Par la suite, l'intercession de la mère de Dieu et les miracles furent surtout associés à ses icônes.

Dans l'Occident chrétien,

Durant le premier millénaire, les guérisons attribuées à l'intercession de Marie sont rares. Ceci se comprend bien dès lors que l'on sait que durant le premier millénaire, même si d'un point de vue théologique l'intercession de Marie devait être plus puissante que celle des saints, on s'adressait aux saints que les reliques rendaient proches. A cause de l'Assomption de la Vierge Marie, il n'existe pas de relique de son corps, et les autres reliques mariales (ceinture, voile, maphorion, etc.) étaient relativement peu crédibles en comparaison des reliques des saints[1].

Les grands recueils de miracles attribués à l'intercession de la Vierge Marie sont contemporains de la construction des beaux sanctuaires marials et des pèlerinages correspondants (à partir du X° siècle)[1]. C'est ainsi qu'au Moyen Age, abondent les guérisons aussi bien dans la cathédrale Notre Dame de Chartres, que dans l'église Notre Dame des Ardents à Arras, ainsi que dans tout l'Occident.

A l'époque moderne, la médaille miraculeuse doit son nom aux nombreuses guérisons qu'elle a suscité par l'intercession de Marie. Il faudrait aussi évoquer Lourdes (France), Vailankanni (Inde), Entoto (Ethiopie), etc[2]...

Evidement, ce ne sont ni les médailles, ni les icônes, ni les pierres des sanctuaires qui guérissent, mais c'est la prière : la prière simple fait des miracles.

Le miracle est possible parce que Dieu est présent à sa création - c'est le dogme de la création, qui est aussi une création « continue », une « providence » (CEC 301-308). Ce dogme de la création ne s'oppose pas à la science.


[1] Guy Philippart, Le récit miraculaire marial dans l'Occident médiéval, dans Marie, le culte de la Vierge dans la société médiévale, Beauchêne, Paris 1996, p. 567-568.

[2] Voir les liens de bas de page.

F. Breynaert