Père Lamy (1853-1931), fondateur des Serviteurs de Jésus et de Marie

Quelques mots sur la vie du Père Lamy[1]

Le Père Lamy est le prêtre fondateur de la Communauté des Serviteurs de Jésus et de Marie. Il est né le 23 juin 1853 au Pailly, petit village au nord de Dijon. Son grand amour de la Vierge le pousse vers le sacerdoce et il entreprend avec difficulté des études de théologie tout en prenant la responsabilité d'un patronage. Il est, enfin, ordonné prêtre le 12 décembre 1886.

Ses supérieurs l'envoient comme vicaire à Saint-Ouen, près de Paris, puis, en 1900, comme curé de La Courneuve. Il s'efforce, avec douceur, de convertir ses paroissiens, pour la plupart des maraîchers et des chiffonniers, qu'il appelle « mes chers biffins ». Il consacre sa paroisse au Cœur Immaculé de Marie, Refuge des Pécheurs.

Le 9 septembre 1909, dans une vision, la Vierge lui demanda de fonder un pèlerinage à Notre-Dame-des-Bois (Haute-Marne), tout près de son villa­ge natal, « car, dit-elle, ils n'ont rien dans ces contrées » : elle lui montra le lieu, la statue qu'il devait y mettre, et la maison qui servirait de chapelle. Elle lui demanda aussi de fonder une congrégation religieuse. Cependant ce fut vite une déception, les postulants n'étant pas à la hauteur. Finalement l'œuvre fut dissoute. Le Père Lamy mourut le 1er décembre 1931, lors d'une visite chez son ami le comte Biver, sans avoir vu la réalisation de son œuvre, qui cependant reprit vie ensuite[2].

Deux fioretti [1]

Le 15 mars 1918, un dépôt de munitions près de la Courneuve produisit une immense explosion. Le P. Lamy, prévenu par le ciel, avait prié pour que les vies soient épargnées : il n'y eut pas un mort. Un prodige se produisit dans l'église : le taberna­cle ayant été arraché, la dalle du tabernacle partie, « le ciboire est resté sur le corporal et le corporal en l'air ». Le cardinal Amette, qui tenait P. Lamy pour « un vrai saint », interpréta le fait comme le « signe que, malgré l'effondrement d'une partie de l'église, l'Hôte divin voulait continuer de rester au milieu de cette population pour la soutenir et la conso­ler ». (Semaine Religieuse de Paris,1918, p 326-7).

Un détail qui a étonné certaines personnes, c'est que le P. Lamy voyait en même temps la Vierge et le diable dialoguant entre eux, mais ce dernier ne venait qu'a­vec « la permission du Père ». Un jour Père Lamy vit le diable et la Vierge au moment du jugement d'une pauvre dame, qu'on appelait la « mère Ripaton ». Le dia­ble dit : « Elle ne vaut rien, elle est à moi ». La Mère de Dieu répondit : « Oui mais elle a donné un jour un chandelier à la paroisse : vous me la donnerez, cette âme ». Et le démon : « Il le faut bien ! ». P. Lamy en conclut que la Vierge est une chiffonnière admirable : elle sait trouver quelque chose là où il n'y a presque rien.

Le chapelet : force contre l'enfer, et source des dons de l'Esprit Saint :

« Une âme chrétienne qui s'arme du Chapelet, c'est un soldat qui se défend contre toutes les puissances de l'enfer.

La Mère de Dieu qui a donné, dans le passé, des preuves de sa bonté si maternelle, répond à notre attente, Elle ne nous trompera pas.

Appuyés sur la Mère de Dieu, vous traverserez les périls sans dommage, mais non sans émoi ; l'esprit de force, de piété, de sagesse, d'intelligence vous sera donné et plus vous serez fervents dans la récitation de la sublime prière de l'Ave Maria, plus l'Esprit Saint vous donnera l'amour de la prière ; et plus vous apprécierez les grâces qu'elle procure »[3].

Autres paroles du Père Lamy... [4].

- La paix est le partage de l'homme fervent et spirituel.

- Il n'y a de joie solide que dans la crainte de Dieu et la bonne conscience.

- Nul ne commande sans danger s'il n'a pas appris à obéir.

- L'oraison mentale a fait tous les saints. L'oraison c'est le fond de notre vie; c'est l'armature de notre vie. C'est une protection, un secours, un canal de grâces. Tous les exercices de piété sont en second ordre.


[1] Extraits de : https://www.serviteurs.org/-Notre-fondateur-.html

[2] https://www.serviteurs.org/CONTACTS.html

[3] Père Jean-Edouard LAMY (1853 - 1931), Homélie du 6 Octobre 1918 à la Courneuve (banlieue parisienne).

[4] Extraits de http://voiemystique.free.fr/leblanc_lamy_07.htm