Les parents et la conception de la Vierge Marie selon les visions mystiques

Les parents et la conception de la Vierge Marie selon les visions mystiques

Marie est l'aînée pour Marie d'Agréda (1602-1665)[1], Maria Valtorta (1897-1961)[2].

Marie n'est pas l'aînée selon Anne Catherine Emmerich (1774-1824)[3] pour qui Anne n'est pas stérile et donne naissance à une première fille prénommée Marie, mais ce n'est l'enfant de la promesse. C'est après qu'Anne devient stérile. Anne et Joachim mènent alors une vie austère pendant 19 ans, jusqu'à la naissance de la Vierge Marie (Anne a alors environ 39 ans).

N.B. Le récit de Luz Amparo suit celui d'Anne Catherine Emmerich[4], Marie est la seconde.

D'où vient cette mention d'une première Marie avec la Vierge ? Est-ce une nouveauté reçue comme une révélation ou est-ce une interprétation de l'évangile de Jean qui mentionne qu'au pied de la croix se tenait « sa mère, la sœur de sa mère, Marie de Cléopas ». Toutefois les exégètes se demandent si Marie de Cléopas et la sœur de Marie ne seraient pas deux femmes différentes, raison pour laquelle certains auteurs parlent de trois Marie.

L'âge des parents, dont le Protévangile de Jacques ne parle pas, diffère selon les voyants. Selon Anne Catherine Emmerich [5] Anne a alors environ 39 ans. Selon Marie d'Agréda, Anne avait 44 ans et Joachim 66 ans au moment de la conception de Marie[6]. Selon Maria Valtorta, Anne semble avoir de 50 à 55 ans[7].

Autres détails :

Selon Maria Valtorta (1897-1961), Anne est une descendante d'Aaron et Joachim un descendant de David[8] ; persécutions et revers de fortunes les ont conduits à Nazareth ; ils donnent tant que cela fut possible la moitié de leurs récoltes aux pauvres[9].

La conception de Marie :

Selon Marie d'Agréda (1602-1665), Marie est conçue selon « l'ordre commun des autres conceptions [...] mais sans la moindre imperfection »[10].

Maria Valtorta (1897-1961) donne simplement le commentaire de Jésus : « Il n'est pas nécessaire d'être vierge pour être chaste »[11].

Mais pour deux voyantes, une conception virginale est suggérée, sous la porte dorée : pour Anne Catherine Emmerich (1774-1824), dans la conception de Marie a lieu dans une « pureté parfaite » identique au mode « d'avant le péché originel » Anne et Joachim sont entourés d'une « nuée éclatante, ruisselant d'une troupe d'anges [...] Le ciel s'ouvre. »[12]. Et Luz Amparo (contemporaine) dit que s'étant retrouvés à la porte dorée : « Là eut lieu le grand mystère de ma naissance. Dieu Créateur remplit mon père de grâce et ne me soumit pas au péché originel » [13].


[1] Marie d'Agréda, La cité mystique de Dieu (première édition espagnole en 1670) Téqui, Paris 2000, Livre I, p. 518

[2] Maria Valtorta, L'Evangile tel qu'il m'a été révélé, Centro Editoriale Valtortiano, 1985, t I, p.14

[3] Anne Catherine Emmerich, La vie de la Vierge Marie, Presses de la Renaissance, 2006, p. 38-41

[4] Escorial, Vision du 7 octobre 1989

[5] Anne Catherine Emmerich, La vie de la Vierge Marie, Presses de la Renaissance, Paris 2006, p. 38-41

[6] Marie d'Agréda, La cité mystique de Dieu (première édition espagnole en 1670) Téqui, Paris 2000, Livre I, p. 518

[7] Maria Valtorta, L'Evangile tel qu'il m'a été révélé, Centro Editoriale Valtortiano, 1985 t.1, p.14

[8] Maria Valtorta, Ibid., t.1, p.21

[9] Maria Valtorta, Ibid., t.1, p.64

[10] Marie d'Agréda, La cité mystique de Dieu (première édition espagnole en 1670) Téqui, Paris 2000, Livre I, p. 518-520

[11] Maria Valtorta, L'Evangile tel qu'il m'a été révélé, Centro Editoriale Valtortiano, 1985, t II, p.20-22.

[12] Anne Catherine Emmerich, La vie de la Vierge Marie, Presses de la Renaissance, 2006., p. 45

[13] Escorial, Vision du 7 octobre 1989


Françoise Breynaert

Cf. R. Laurentin, F-M. Debroise, La vie de Marie d'après les revelations des mystiques,

Presses de la Renaissance, Paris 2011.